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Air Canada a rapporté jeudi une perte d’exploitation de 126 M$ durant les trois premiers mois de 2010, une amélioration en comparaison à sa perte 188M$, au premier trimestre de 2009.
Des résultats qui ont souffert, entre autres, par les problèmes de sécurité dans les aéroports canadiens et américains, dans les semaines qui ont suivi la tentative d’attentat ratté d’un jeune Nigérian, sur un vol de Northwest Airlines, entre Amsterdam et Détroit.
Cet événement et les mesures de sécurité imposées par le gouvernement avaient entraîné en janvier un chaos de plusieurs semaines dans les aéroports canadiens. Le gouvernement en a profité pour commander des scanners pour les principaux aéroports du pays, ce qui eût pour effet de réduire les ventes du transporteurs, surtout sur les liaisons plus courtes, a admis la direction d’Air Canada ce matin, au cours de la période de questions réservées aux analystes.
Rovinescu confiant
Au total, Air Canada a dû essuyer une perte nette de 85 millions de dollars pour son premier trimestre de 2010, prenant fin à la fin mars. Cette perte tient compte d'un gain de change de 100 millions de dollars.
Durant le même trimestre l’année dernière, l’entreprise avait essuyé une perte nette de 400 millions de dollars au premier trimestre de 2009, ce qui incluait une perte de change de 101 millions de dollars.
Les revenus ont progressé de 128M$, ou 5%, pour s'établir à 2,519G$. Son bénéfice avant intérêts, impôts, amortissement et locations d'avions (BAIILA) se sont aussi amélioré pour s’établir à 138M$, en hausse de 81M$ par rapport au premier trimestre de 2009.
Calin Rovinescu, président et chef de la direction d'Air Canada, est heureux des progrès de l'entreprise lors du premier trimestre de 2010 qui, rappelle-t-il, est d'ordinaire l'un des plus difficiles pour l'aviation commerciale. Il ajoute que les indices de relance économique sont encourageants et il prévoit une amélioration graduelle de la demande relative aux vols en classe affaires au cours des 12 prochains mois.
L’impact d’un huard fort
Les charges d'exploitation du trimestre ont augmenté de 66 M$ ou de 3 % par rapport au premier trimestre de 2009, une majoration essentiellement attribuable à la croissance de la capacité et à la hausse des prix du carburant.
L'incidence de l'affermissement du dollar canadien et, dans une moindre mesure, les retombées bénéfiques des mesures de compression des coûts, ont atténué cette augmentation des charges d'exploitation, a expliqué la direction de l’entreprise.
Par rapport à la période correspondante de l'exercice précédent, l'effet de la plus grande vigueur du dollar canadien au premier trimestre de 2010 sur les charges libellées en devises (principalement en dollars américains) expliquerait la réduction de 162 M$ du total des charges d'exploitation.
Avec la Presse canadienne
