Air Canada en meilleure posture qu'American Airlines

Publié le 29/11/2011 à 14:31, mis à jour le 29/11/2011 à 16:13

Air Canada en meilleure posture qu'American Airlines

Publié le 29/11/2011 à 14:31, mis à jour le 29/11/2011 à 16:13

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloomberg

Le fait qu'AMR, la société mère d'American Airlines, ait demandé la protection des tribunaux ce matin pour se restructurer nous fait demander si Air Canada pourrait (encore) en faire autant ?

Air Canada est elle aussi lourdement endettée. Mais  la situation des deux entreprises est différente, affirme David Tyerman de Canaccord Genuity, qui réitère sa recommandation d’achat sur le titre d’Air Canada. Sa cible reste à 5,75 $, alors que le cours de l’action est présentement à 1,03 $ à la Bourse de Toronto.

« La situation d’Air Canada à l'égard de sa dette est plus reluisante que celle d’AMR. Aussi, il semble qu’AMR utilise la procédure d’insolvabilité pour améliorer ses coûts de main-d’œuvre, une stratégie longuement réfléchie  », a commenté l'analyste.

American Airlines a déjà souligné à plusieurs reprises que ses coûts de main-d’œuvre dépassaient ceux de la concurrence. Mais les autres transporteurs aériens ont justement utilisé la procédure d’insolvabilité pour diminuer cette charge. Du côté d’American Airlines, les négociations avec les syndicats se sont étirées sur plusieurs années, et les plus récents efforts pour en arriver à une entente avec les pilotes n’ont pas porté fruit, souligne M. Tyerman.

American Airlines est actuellement plombée par une dette d’environ 10 milliards $ US et son régime de retraite accuse un déficit actuariel de 8 milliards $ US. Son bénéfice avant impôts, immobilisations et amortissements (EBITDA) a été de 956 millions $ US lors des 12 derniers mois. C’est sans compter que l’entreprise s’est engagée auprès d'Airbus et de Boeing pour d’importantes commandes d’aéronefs.

Air Canada traîne une dette imposante, mais moins lourde, remarque M. Tyerman : 4,8 milliards $ de dette nette et un déficit sur son régime de retraite de 1,5 milliard $. Son bénéfice avant impôts, immobilisations et amortissements (EBITDA) de 1,1 milliard $. Puis, les négociations avec les employés, même si elles ont été houleuses (menaces de grèves, loi spéciale), ont donné des résultats.

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