Photo : Aéroport de Montréal
Aéroport de Montréal (ADM) veut toujours établir une liaison aérienne directe avec la Chine, mais le projet «n’est pas pour demain», a indiqué son pdg James Cherry, en marge d’une conférence organisée par les Manufacturiers et exportateurs du Québec.
ADM discute notamment avec Air Canada. «Ils sont intéressés, mais ils nous ont dit qu’ils n’ont pas les avions qui leur conviennent, et qu’ils attendaient la livraison des Boeing 787. Ce ne sera donc pas avant la fin 2013», raconte M. Cherry.
Le pdg reconnaît que le besoin d’une liaison Montréal-Chine est moins pressant pour Air Canada. «Les passagers montréalais passent déjà par Toronto ou Vancouver en utilisant ses services pour aller en Chine. En créant une liaison à partir de Montréal, il est vrai qu’elle cannibaliserait ses propres activités.»
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ADM n’attend pas Air Canada pour créer la liaison, même si c’est le seul partenaire nommé par le dirigeant de l’aéroport. «Si Air Canada n’embarque pas, ce serait son problème, a-t-il répondu. Nous avons déjà conclu des ententes avec des compagnies internationales, c’est le cas pour nos liaisons avec Munich, Zurich ou Doha, par exemple.»
Des transporteurs chinois auraient, eux aussi, fait part de leur intérêt à offrir une liaison Montréal-Chine. «Les compagnies chinoises passent par le Pôle Nord, et nous en sommes plus près que Toronto», explique-t-il.
La demande serait suffisante, selon M. Cherry. «Il y a près de 400 passagers qui voyagent entre Montréal et l’Asie-de-l’Est, a-t-il dit. Près de la moitié de ces déplacements sont en Chine. Les villes de Pékin et Shanghai sont les plus importantes destinations.»
L’environnement réglementaire est déjà en place pour permettre la création d’une liaison puisque le Canada et la Chine ont signé les accords bilatéraux nécessaires, a-t-il ajouté.
Lors de son discours, le pdg a affirmé que les liaisons avec les pays émergents (Asie, Amérique latine et Moyen-Orient) étaient la principale avenue de croissance alors que les marchés européens et américains sont arrivés à maturité.
Mirabel
Deux projets intéressants sont examinés pour exploiter l’ancienne aérogare de l’aéroport de Mirabel, a affirmé M. Cherry, toujours en marge de son discours. Le pdg préfère attendre que les négociations soient plus avancées avant de présenter le projet publiquement.
Le site de Mirabel est toujours déficitaire, bien que le déficit ait diminué. «Il se situe aux alentours de 5 à 6 millions, affirme le pdg. Il y a quelques années, c’était un déficit d’entre 23 et 24 millions.»
