Air Canada: Ottawa veut forcer le retour au travail

Publié le 14/06/2011 à 15:45, mis à jour le 14/06/2011 à 19:26

Air Canada: Ottawa veut forcer le retour au travail

Publié le 14/06/2011 à 15:45, mis à jour le 14/06/2011 à 19:26

Par La Presse Canadienne

Le gouvernement Harper fera adopter dans 48 heures un projet de loi visant à forcer le retour au travail des 3800 employés en grève d'Air Canada si une entente n'intervient pas d'ici là, plaidant que l'économie canadienne est trop fragile pour encaisser les contrecoups d'un conflit de travail dans les aéroports du pays.

Le ministre des Finances, Jim Flaherty, a indiqué mardi après-midi que l'avis de projet de loi serait déposé aux Communes en soirée, pour une adoption éventuelle jeudi.

En vertu de cet avis, le gouvernement peut déposer formellement en Chambre un projet de loi spéciale dans 48 heures, ou suspendre son dépôt en attendant la suite des choses.

"Air Canada détient une part de marché considérable au Canada en matière de transport aérien", a soutenu le ministre Flaherty en Chambre.

"Cela affecte les touristes, évidemment, mais aussi les entreprises et la livraison de marchandises à destination et en provenance du Canada. Il s'agit donc d'un enjeu qui pourrait avoir de sérieuses conséquences sur l'économie", a-t-il poursuivi.

La ministre du Travail, Lisa Raitt, a pour sa part expliqué la décision du gouvernement Harper en disant qu'il avait eu vent de plaintes du grand public.

Pour l'heure, les cadres du transporteur aérien assurent le maintien du service. Dans les principaux aéroports du Canada, mardi, l'attente était un peu plus longue et quelques retards ont été signalés. Mais dans l'ensemble, les activités se déroulaient normalement.

La situation pourrait empirer si la grève perdure, estime toutefois la ministre Raitt. "De nombreux voyageurs d'un peu partout au pays montent à bord des appareils d'Air Canada. Les files d'attente vont grossir", a-t-elle prévenu.

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, a quant à lui exprimé le souhait de voir intervenir une entente entre les parties patronale et syndicale.

"Nous aimerions mieux voir un accord négocié, a-t-il affirmé. Nous aimerions voir le gouvernement aider les deux parties à se rapprocher plutôt que d'adopter une loi pour forcer un retour au travail."

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