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L’industrie des technologies de l’information et des télécommunications (TIC) s’est fixé un objectif très ambitieux pour les cinq prochaines années… Celui de combler 60 000 postes dans la région du Grand Montréal.

La tâche ne sera pas facile, car selon Techno Compétences, les différents programmes collégiaux et universitaires forment 5 000 à 6 000 finissants chaque année dans le secteur des TIC. Dans le meilleur des cas, ce sont donc 30 000 finissants qui entreront sur le marché du travail au cours des cinq prochaines années.

Il reste donc 30 000 travailleurs à trouver ailleurs, sans compter les départs à la retraite. Malgré tout, Techno Montréal, à l’origine des Journées Carrières Techno, croit l’objectif réalisable.

«Il faut travailler sur trois axes pour augmenter la relève. Il faut accroître le nombre de diplômés au Cegep et à l’Université, même aux cycles supérieurs. Il faut aussi travailler sur la formation des adultes.

De nombreux individus qui oeuvrent dans des industries en restructuration sont en réorientation de carrière et veulent tenter leur chance du côté des TIC. Aujourd’hui, nous n’avons pas autant de facilité à les servir et à les former qu’on le voudrait. Le troisième élément, c’est l’immigration.

La qualité de vie à Montréal est bonne et il est facile d’attirer des étudiants étrangers», explique Martin Duchaîne, directeur général de Techno Montréal, en entrevue.

L’industrie souhaite attirer davantage d’étudiants en misant sur des salaires attrayants. Par exemple, un analyste de système gagne en moyenne un salaire annuel de près de 71 000 dollars.

Le salaire moyen grimpe à 83 000 dollars pour un programmeur analyste et à 112 000 dollars pour un gestionnaire d’applications informatiques. L’industrie des Technologies de l’information et des télécommunications génèrent 120 000 emplois dans plus de 5 000 entreprises dans la région de Montréal. Un emploi sur 10 est créé dans le secteur des TIC, soit un niveau comparable à la ville de Seattle, où loge le siège social de Microsoft.

Le directeur général de l’École de technologie supérieure (ÉTS), Yves Beauchamp, a affirmé que l’institution recevait huit demandes d’emploi pour chaque finissant en génie logiciel…

«Les déboires de certaines entreprises phares ont découragé les inscriptions dans les programmes des TIC. Nous devons à tout prix rétablir la confiance des jeunes vis-à-vis l’industrie, sans quoi il va falloir se tourner vers d’autres marchés pour combler les postes», a-t-il déclaré.

Les Journées Carrières Techno se déroulent jusqu’à jeudi en divers endroits à Montréal, Laval et Québec.