Les présumées victimes de la conseillère financière Carole Morinville seraient deux fois plus nombreuses que ce que l'Autorité des marchés financiers (AMF) croyait au départ.

Une soixantaine d'investisseurs, qui disent avoir été floués par cette ancienne représentante en assurances, se sont manifestés auprès de l'AMF qui a pratiquement terminé son enquête dans ce dossier.

Le porte-parole de l'AMF, Sylvain Théberge, a déclaré en entrevue à La Presse Canadienne, mercredi, que l'organisme de réglementation a maintenant confié ce dossier à une escouade spécialisée dans les crimes financiers composée d'enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) et de l'AMF, ainsi que d'un procureur des poursuites civiles et pénales. Celle-ci doit déterminer s'il y a matière à poursuite.

Rappelons que Carole Morinvile n'a toujours pas été formellement accusée de quoi que ce soit dans cette affaire, même si elle est soupçonnée d'avoir fait de la malversation financière dans le cadre de ses activités professionnelles.

M. Théberge croit cependant que ses présumées victimes pourraient être indemnisées par le biais du Fonds d'indemnisation en place. L'AMF s'affaire présentement à évaluer les premières demandes d'indemnisation dans ce dossier.

Carole Morinville est soupçonnée d'avoir élaboré une fraude dépassant 1,5 million $ en utilisant un stratagème de type pyramidal, notamment auprès de plusieurs membres de la communauté artistique, dont la comédienne et productrice Karine Vanasse. D'ailleurs, la vedette québécoise poursuit Mme Morinville dans l'espoir de récupérer une somme de 125 000 $ qu'elle lui avait confiée l'hiver dernier.

L'entreprise de celle qui est au centre de toute cette affaire, l'Agence Carole Morinville, a déclaré faillite au cours de l'été.

En août dernier, l'AMF a obtenu une ordonnance de blocage sur les comptes et actifs de Mme Morinville, de son époux Robert Diano et des entreprises impliquées dans cette affaire pour éviter que les fonds recherchés ne soient dilapidés.