Maison-mère de Halifax et de Bank of Scotland, le groupe HBOS s'est retrouvé sous pression en raison de son exposition au marché américain des crédits hypothécaires, suscitant des interrogations sur sa capacité à renflouer sa dette de plus de 100 millions de livres sterling (126,5 millions d'euros) au cours des prochains mois.
Le rachat par Lloyds de HBOS, cinquième plus grande banque de Grande-Bretagne et spécialiste du prêt immobilier, va donner naissance à un géant représentant 28% du marché des crédits hypothécaires au Royaume Uni et totalisant 400 milliards de livres (503,7 milliards d'euros) de dépôts, soit environ la moitié du marché.
Le gouvernement britannique a annoncé son intention de favoriser l'accord, en accordant des exemptions dans le domaine des lois règlementant le monopole. "Nous avons dit que nous ferions tout ce qui est possible", a déclaré le ministre britannique des Finances Alistair Darling. Dans le cas présent, a-t-il souligné, la "stabilité financière" prime sur la concurrence.
Au terme du rachat, chaque actionnaire de HBOS recevra 0,83 action de Lloyds TSB, dont les actuels actionnaires détiendront 56% du capital de la nouvelle entité. Lloyds a précisé que la direction s'efforcerait de préserver les emplois en Ecosse, où se trouve le siège de HBOS. L'annonce du rachat a fait grimper le titre HBOS de 32% à la bourse de Londres, à 1,94 livre (2,44 euros) jeudi en milieu de journée.
Lloyds TSB a enregistré un recul de 63% de son bénéfice net au premier semestre, pour atteindre 576 millions de livres (728,5 millions d'euros). Dans le même temps, HBOS faisait état d'une baisse de 56%, à 931 millions de livres (1,18 milliard d'euros).