Les entreprises canadiennes échaudées par la dernière récession?

Publié le 26/06/2012 à 10:57, mis à jour le 26/06/2012 à 10:59

Les entreprises canadiennes échaudées par la dernière récession?

Publié le 26/06/2012 à 10:57, mis à jour le 26/06/2012 à 10:59

Par Olivier Schmouker

Elles rivalisent maintenant de prudence... Photo : DR.

Le Canada, et avec lui l'ensemble de la planète, a été frappé en 2007 par une crise financière qui s'est vite transformée en récession. Quelles leçons en ont tiré les entreprises? Au moins une : aujourd'hui, 3 cadres supérieurs canadiens sur 4 (73%) ont pris des mesures pour atténuer leur risque d'illiquidité, selon une étude du cabinet-conseil Ernst & Young.

«Pour la majorité des banques et des sociétés d'assurance, l'une des grandes priorités consiste à accroître les réserves d'actifs liquides et à élaborer de meilleurs processus de gestion des risques, dit Michel Bergeron, associé d'Ernst & Young. La crise financière de 2007 a révélé les faiblesses de ces organisations et les a forcées à réajuster le tir en matière de gestion du risque.»

À l'échelle mondiale, 77% des 75 banques et sociétés d'assurance sondées sont en train, ou ont fini cette année, de faire un examen poussé de leurs risques d'affaires. L'étude montre que :

• 75% des entreprises ont créé et mis en œuvre un nouveau modèle de simulation de crise au cours des 12 derniers mois.

• 58% ont prêté une plus grande attention à la culture du risque au cours des 12 derniers mois, contre 23% en 2011.

• 87% des entreprises ont maintenant un comité de gestion des risques et un comité d'audit distincts l'un de l'autre et ont modifié les rôles et les responsabilités. Du coup, 58% des chefs de la gestion des risques relèvent directement du chef de la direction et 90% ont directement accès au conseil ou au comité de gestion des risques.

Cela étant, des progrès restent à faire :

• 73% des entreprises ont reconnu que leur système de saisie de donnés était «inadéquat», ne permettant pas, par exemple, de bien présenter et évaluer l'information.

• 63% des personnes interrogées ont invoqué la difficulté d'aligner la mentalité de vente sur la culture du risque.

«Il faudrait qu'un changement de mentalité majeur ait lieu. Car trop souvent encore l'idée que le risque est de la responsabilité du seul chef de la gestion des risques prédomine, alors que tout le monde devrait saisir qu'elle est de la responsabilité de chacun», indique M. Bergeron.

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