Le Mouvement des caisses Desjardins a vu sa rentabilité diminuer au deuxième trimestre, mais la direction assure que la coopérative demeure en excellente position pour croître, malgré le contexte économique actuel marqué par de l'incertitude et des turbulences sur les marchés.
Pour la période de trois mois terminée le 30 juin dernier, l'excédent avant ristournes de l'entreprise a dégringolé de 14,3 pour cent à 353 millions $.
Le rendement sur ses capitaux propres s'est par ailleurs chiffré à 11,5 pour cent par rapport à 14,9 pour cent au deuxième trimestre de 2010.
Ses revenus ont toutefois augmenté de 11,1 pour cent pour atteindre 3,23 milliards $.
Dans un communiqué, la présidente du Mouvement, Monique Leroux, s'est dite satisfaite de ces résultats qui sont "légèrement supérieurs" à ce que Desjardins avait prévu dans son plan annuel.
Elle a néanmoins précisé que la coopérative entendait faire preuve "de vigilance et de prudence" dans la conduite de ses affaires au cours des prochains mois.
Alors que plusieurs banques d'envergure mondiale se trouvent en pleine tourmente, Desjardins qualifie sa situation financière de solide. Elle affirme être l'une des institutions financières les mieux capitalisées du pays, avec un ratio de capital de première catégorie de 17,2 pour cent.
La coopérative a par ailleurs précisé vendredi qu'elle détenait très peu de dettes souveraines à l'extérieur du Canada et des États-Unis.
Desjardins attribue la diminution de son excédent aux importants investissements en technologie de l'information réalisés récemment ainsi qu'aux sinistres qui ont pesé sur les résultats de sa division d'assurance de dommages.
Le mouvement a en outre doublé ses provisions pour pertes sur créances pour les porter à 83 millions $.
Au cours du trimestre, le secteur des services aux particuliers et aux entreprises a fourni à Desjardins plus de la moitié de son excédent, soit 199 millions $.
Il s'agit d'une baisse de 24 millions $ de sa contribution. Les revenus de cette division ont cependant augmenté de 3 pour cent pour atteindre 1,29 milliard $.
Les activités de gestion du patrimoine et d'assurance de personnes ont quant à elle généré des excédents avant ristournes de 71 millions $, en hausse de 6 millions $.
Les revenus de ce secteur ont atteint 1,42 milliard $, en hausse de 17 pour cent, entre autres grâce à la signature de nouveaux contrats d'assurance collective et à la vente d'un immeuble.
Finalement, le secteur de l'assurance de dommages a vu ses excédents avant ristournes baisser de 10 millions $ ou 30,3 pour cent à 23 millions $. Ce déclin s'explique par l'augmentation des charges attribuables aux sinistes.
Depuis le début de l'exercice, Desjardins a dégagé un excédent avant ristournes de 710 millions $ par rapport à 783 millions $ pour les six premiers mois de 2010.
Ses revenus pour la période ont totalisé 5,97 milliards $, en hausse de 272 millions $ ou 4,8 pour cent.
Ses frais ont cependant augmenté eux aussi. Ils se sont chiffrés à 2,82 milliards $, soit 7 pour cent de plus que dans la première moitié de 2010. La direction de l'entreprise attribue cette hausse aux sommes investies dans les technologies de l'information ainsi qu'à la consolidation des activités de Western Financial Group, acquise au cours du deuxième trimestre.
Pour le semestre, le rendement sur les capitaux propres de Desjardins s'est établi à 11,7 pour cent comparativement à 14,6 pour cent un an plus tôt.
Au 30 juin dernier, l'actif de Desjardins totalisait 188,1 milliards $, en hausse de 9,1 pour cent depuis le 31 décembre 2010.
