Banques canadiennes: le retour du rachat d'actions?

Publié le 17/10/2012 à 15:56, mis à jour le 17/10/2012 à 17:01

Banques canadiennes: le retour du rachat d'actions?

Publié le 17/10/2012 à 15:56, mis à jour le 17/10/2012 à 17:01

Par Stéphane Rolland

Photo: LesAffaires.com

Les programmes de rachat d’action devraient refaire un retour en force dans l’arsenal des banques canadiennes en vue de retourner de l’argent à leurs actionnaires, affirme Gabriel Dechaine, analyste du Credit Suisse.

L’environnement d’affaires est moins favorable avec l’endettement des consommateurs et les faibles taux d’intérêt. Les bénéfices par action et les dividendes devraient connaître un rythme de croissance plus modeste qu’au cours de la dernière décennie, estime M. Dechaine. Malgré le ralentissement, les banques devraient continuer d’engranger du capital inutilisé.

C’est pour cette raison que le rachat d’actions risque de revenir au goût du jour. En rachetant ses actions, une société réduit le nombre de titres en circulation. Autrement dit, le bénéfice est divisé par un nombre moins élevé de titres. Un programme de rachat d’action limité dans le temps est aussi moins contraignant qu’une augmentation du dividende, dont les investisseurs s’attendent à ce qu’elle soit maintenue.

Entre 2002 et 2007, les programmes de rachat d’action ont permis aux bénéfices par action des banques canadiennes de croître de 2%, calcule M. Dechaine.

Depuis 2002, les banques ont privilégié le dividende dans leur stratégie. Les dividendes ont représenté 48% des profits ajustés des banques. En comparaison, seulement 11% du profit ajusté a servi à payer des programmes de rachat d’actions.

Les yeux tournés vers la BMO

M. Dechaine estime que la pression devrait s’accentuer sur la Banque de Montréal (BMO) pour qu’elle rachète ses actions. « Nous croyons qu’avec des capitaux inutilisés, peu de dettes, un ratio de paiement du dividende élevé et une stratégie d’acquisition modeste, BMO est bien placée pour acheter ses actions.

M. Dechaine rappelle que la Banque Nationale, CIBC et RBC Banque Royale ont récemment annoncé des programmes.

Cette option serait cependant moins adaptée à la Banque TD et à la Banque Scotia en raison de leur stratégie de croissance orientée sur les acquisitions.

À la une

Jusqu'à quel point faut-il être patient avec un titre perdant?

EXPERT INVITÉ. Je n'aime pas appliquer de recette toute faite.

Des crédits d’impôt à la portée de tous

EXPERT INVITÉ. Les crédits d'impôt sont un puissant outil fiscal qui permet de réduire sa charge fiscale.

À surveiller: Rogers, Meta et Alphabet

Que faire avec les titres Rogers, Meta et Alphabet? Voici des recommandations d’analystes.