Bien situé dans le cœur du quartier des affaires de Montréal, le Courtyard Marriott performait mieux que le reste du secteur hôtelier de la métropole. Mais sa construction date de 1971 et il avait grand besoin d’être retapé.
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« L’hôtel devait bientôt entreprendre un très grand programme de rénovations, dit Michael Beckley, vice-président, Hébergement, à la direction canadienne de la chaîne Marriott. Les propriétaires devaient décider s’ils vont de l’avant ou vendent l’immeuble. »
Finalement, Ocean Property a opté pour la deuxième option. Le Courtyard Marriott a fermé le 30 avril et l’Université McGill l’a acquis le même jour, pour y aménager des résidences étudiantes.
L’entreprise américaine n’a pas rappelé Les Affaires, ni sa filiale canadienne, Atlific.
Juste à côté du Courtyard Marriott, l’ouverture du nouveau Hilton Garden Inn a probablement précipité la décision de vendre, selon Gilles Larivière, du consultant en projets d’hôtellerie Horwath. « Quand un hôtel plus récent ouvre juste à côté, ça a un impact sur la rentabilité », dit-il.
Surtout dans le contexte actuel. L’industrie vient d’enregistrer un taux d’inoccupation des chambres de 52,2 % pour le premier trimestre de 2010, soit presque autant que lors de la même période l’an dernier (52,8 %). Rien de rassurant. « L’année 2009 a été la pire depuis 1993, avec un taux d’inoccupation moyen de 58,6 % », dit William Brown, vice-président principal de l’Association des hôtels du Grand Montréal.
Et ce n’est pas la disparition des quelque 180 chambres du Courtyard Marriott qui y changera quelque chose, selon lui. « Le marché ne sentira pas ça. »
