Cominar veut contrer la pilule empoisonnée de Canmarc

Publié le 09/01/2012 à 17:45, mis à jour le 09/01/2012 à 17:55

Cominar veut contrer la pilule empoisonnée de Canmarc

Publié le 09/01/2012 à 17:45, mis à jour le 09/01/2012 à 17:55

Le fonds de placement immobilier Cominar veut faire interdire la pilule empoisonnée adoptée par le conseil des fiduciaires du fonds de placement immobilier Canmarc pour bloquer son offre d'achat non sollicitée.

Les deux fonds ont annoncé que le Bureau de décision et de révision tiendra le 19 janvier une audience pour étudier la demande de Cominar. Les dirigeants de Canmarc ont adopté le 6 décembre une «pilule empoisonnée» sous la forme d'un nouveau régime de droits des porteurs de parts. Il prévoit que si une personne acquiert plus de 15 % des unités, les autres détenteurs pourront acheter des parts à escompte.

Cette mesure empêche à toutes fins pratiques Cominar de continuer d'acheter des parts de Canmarc petit à petit, puisque le fonds de placement immobilier (FPI) de Québec détient déjà 15,1% de son rival montréalais. S'il continue d'acquérir des parts, il risque en fait de s'éloigner de son objectif de contrôler le FPI, puisque chaque part acquise de plus permettrait l'émission de nouvelles parts à rabais aux autres détenteurs. Les propres parts de Cominar dans Canmarc s'en trouveraient diluées.

Chez Scotia Capital, l'analyste Pammi Bir juge incertain le sort de la pilule empoisonnée de Canmarc. «Une étude récente d'une firme de droit nationale démontre que les tentatives d'invalider de tels nouveaux régimes de droits de porteurs de parts réussissent seulement dans 56 % des cas», écrit-il dans son commentaire.

Il ajoute que tout délai supplémentaire est à l'avantage de Canmarc. «Plus le nouveau régime reste en place, plus le FPI a du temps pour solliciter des offres supérieures» à celle de Cominar.

Le 14 décembre, Canmarc a recommandé à ses détenteurs de parts de ne pas les déposer dans le cadre de l'offre d'achat non sollicitée de Cominar, qui tente de prendre le contrôle du fonds. Le FPI de Québec offre 15,30 $ par part de Canmarc, ce qui lui attribue une valeur de 838,2 millions.

Dans sa recommandation de refus, Canmarc a jugé cette proposition «insuffisante». «Nos parts se sont négociées au dessus [sic] du prix que prévoit l’offre non sollicitée depuis que celle-ci a été annoncée [...], ce qui témoigne de la valeur intrinsèque du Fonds», mentionne le communiqué.

Le titre du FPI Canmarc s'échange présentement à 16 $ à la Bourse de Toronto.

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