Pour ou contre les quotas ?

Publié le 10/03/2012 à 00:00, mis à jour le 09/05/2012 à 16:28

Pour ou contre les quotas ?

Publié le 10/03/2012 à 00:00, mis à jour le 09/05/2012 à 16:28

Faut-il imposer des quotas aux entreprises pour les obliger à nommer des femmes dans leurs conseils d'administration ? Dès l'annonce par le gouvernement, en janvier dernier, de la mise en place d'une Table des partenaires influents, le débat a ressurgi. Alors que la France, en janvier 2011, a imposé par une loi aux entreprises françaises un quota de 20 % de femmes à leurs conseils d'administration en 2014 et de 40 % en 2017, la question réapparaît au Québec devant la lente féminisation des CA.

Les avis divergent au sein même des partenaires de la Table rassemblant de grands noms du secteur privé québécois et dont la mission est de remettre des recommandations à l'exécutif pour tenter d'accroître la présence des femmes dans les CA des sociétés privées du Québec.

Monique Jérôme-Forget, coprésidente de la Table et ancienne présidente du Conseil du trésor, a avoué, en entrevue avec Les Affaires : «Est-ce que moi je vais les proposer à un moment donné ? Probablement...»

Guy St-Pierre, autre coprésident de la Table, en a quant à lui déjà rejeté l'idée.

L'Institut de la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP) a calculé que, «si le taux de roulement demeure constant à 7 % et que les femmes ne représentent qu'un nouveau membre sur cinq, dans 10 ans, le pourcentage de femmes dans les CA passera de 14,4 % à 18,8 %. De là à imposer des quotas... L'Institut craint que, si la loi fixe des quotas à atteindre selon un échéancier trop serré, les entreprises ne doivent procéder au recrutement massif de membres féminins pour leurs conseils, sans égard aux profils d'expérience et de compétences recherchés, ce qui peut susciter une perception néfaste de discrimination positive.

Yvan Allaire, président du conseil de l'IGOPP, et Monique Lefebvre, membre du conseil, préconisent plutôt l'engagement des entreprises à nommer une femme sur deux administrateurs.

Le Conseil du statut de la femme prône lui aussi des mesures incitatives. «Mais si rien ne bouge d'ici quelques années, il faudra peut-être revoir notre stratégie», affirme Julie Miville-Dechêne, la présidente du Conseil.

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