Grand Prix : Ferrari dit s'inquiéter de l'avenir de la F1

Publié le 11/06/2010 à 16:51

Grand Prix : Ferrari dit s'inquiéter de l'avenir de la F1

Publié le 11/06/2010 à 16:51

Photo: D.R.

L’histoire de Ferrari est intimement liée à celle du Circuit automobile de la Formule Un. Mais pour que cette histoire commune se poursuive, la F1 devra demeurer fidèle à ses valeurs traditionnelles.

L’avertissement est venu de nul autre que Stefano Domenicali, le directeur de l’écurie Ferrari, actuellement à Montréal, à l’occasion évidemment du Grand Prix du Canada qui aura lieu ce dimanche, sur le Circuit Gilles-Villeneuve de l’Ile Saint-Hélène.

Devant les membres de la Chambre de commerce italienne au Canada, ce dernier n’a pas fait de secret de l’inquiétude de Ferrari devant les changements qui ont cours actuellement sur le Circuit F1.

La réalité, a-t-il expliqué, est qu’avec le départ d’écuries comme Toyota et Honda ces dernières années, aussitôt remplacées par des Virgin et Red Bull qui n’ont rien à voir avec l’automobile, Ferrari commence à se sentir bien seul sur le circuit.

«Nous sommes actuellement à nous demander à quoi ressemblera la F1 au-delà de 2013. Le Circuit F1 continuera-t-il de nous ressembler ? Fera-t-il toujours partie de notre ligue dans quelques années ?»

À l’heure où l’entente entre Ferrari et la F1 arrivera à échéance en 2012, c’est le genre de questions que se pose actuellement la célèbre Scuderia.

Le directeur de l’écurie Ferrari a fait un plaidé en faveur du maintien des valeurs traditionnelles de la F1, qui s’appuient sur le développement, la recherche et l’innovation technologiques. Bon nombre de ces innovations ont servi, à force de transferts, à améliorer et à différencier les voitures commerciales de marque Ferrari.

Mais le développement actuel de la F1 semble se diriger ailleurs, a-t-il expliqué. «Alors que l’avancement technologique continue de nous être vital», a-t-il insisté, d’autres militent davantage pour l’uniformisation des voitures et la réduction des coûts. Leur intérêt est ailleurs. L’efficacité énergétique, la performance des freins, ou des moteurs, ne font tout simplement pas partis des priorités des nouveaux joueurs du Circuit, constate-t-il.

«Il est certain que nous devons demeurer sensible aux dépenses. Mais un développement de la F1 qui s’appuierait simplement sur la réduction des coûts de R&D, des moteurs, quelques mécaniciens, et des pilotes, est le type de développement que nous ne supporterons jamais», a-t-il dit, sans équivoque.

La balle est actuellement dans le camp de la F1. En 2013, elle sera dans celui de Ferrari, qui aura alors à faire un choix. Rester, ou encore partir.

 

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