Copenhague : les négociations progressent

Publié le 10/12/2009 à 14:19

Copenhague : les négociations progressent

Publié le 10/12/2009 à 14:19

Par La Presse Canadienne

Le plus haut responsable de l'ONU sur le climat, Yvo de Boer, a fait état jeudi de "progrès" dans les négociations, au quatrième jour de la conférence de Copenhague. Pendant ce temps, à Bruxelles, les Vingt-Sept réunis en sommet devaient annoncer leur contribution financière pour aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique.

"L'Europe devrait prendre sa juste part" à l'effort, a déclaré le Premier ministre suédois Frederik Reinfelt, dont le pays exerce la présidence tournante de l'Union européenne. L'UE devait annoncer en fin de journée le montant qu'elle s'engage à offrir pour la période 2010-2012. La Grande-Bretagne s'est déjà engagée à verser quelque 900 millions d'euros et la Suède 800 millions d'euros.

A la conférence de l'ONU sur le climat de Copenhague, où les délégués de 192 pays sont réunis depuis lundi, le "Monsieur climat" des Nations unies, Yvo de Boer se montrait plutôt optimiste. "Les gens commencent vraiment à se mettre au travail", a expliqué le secrétaire général de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). "Des progrès appréciables sont réalisés sur un certain nombre de sujets."

M. de Boer a précisé que des ministres de l'Environnement allaient arriver ce week-end, plus tôt que prévu, pour porter les négociations à un niveau plus élevé, avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement mercredi et jeudi prochains.

Le philanthrope milliardaire américain George Soros a jugé jeudi «insuffisant» le fonds de 10 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros) par an sur trois ans proposé par les nations riches pour aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique.

En visite à la conférence, il a suggéré de réorienter une partie des ressources du Fonds monétaire international (FMI) vers une nouvelle mission: financer des projets d'énergie verte et d'adaptation au changement climatique dans les pays en développement.

Environ 100 milliards de dollars (68 milliards d'euros) pourraient être ainsi mobilisés, a affirmé M. Soros, qui a toutefois reconnu que la mesure faisait face à un obstacle majeur à Washington. "Il est possible d'augmenter de manière substantielle le montant disponible pour lutter contre le réchauffement planétaire dans les pays en développement", a-t-il assuré. "Tout ce qui manque, c'est la volonté politique. Malheureusement, la volonté politique sera difficile à obtenir par le simple fait qu'elle nécessite l'approbation du Congrès aux Etats-Unis."

Il a précisé que lors de discussions informelles avec des membres de l'administration de Barack Obama, ceux-ci avaient reconnu qu'il serait difficile d'obtenir l'aval des parlementaires américains. Mais M. Soros estime que les enjeux sont trop importants pour écarter cette possibilité.

"Je pense qu'il devient déjà apparent dans les négociations qu'il y a un fossé entre les pays développés et en développement" au sujet de l'aide financière "qui pourrait faire capoter la conférence", a-t-il averti. Le fonds proposé de 10 milliards est ôômieux que rien, mais ce n'est pas beaucoup, ce n'est pas suffisant".

Le rendez-vous de Copenhague est considéré comme crucial pour la lutte contre le réchauffement climatique. La conférence vise à conclure un nouvel accord international sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre en remplacement du protocole de Kyoto, qui expire en 2012. L'autre grand enjeu concerne le financement d'un fonds pour aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique et à réduire leurs émissions.

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