Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard. (Photo: LesAffaires.com)
TransCanada devrait renoncer à son projet de construction d'un terminal pétrolier à Cacouna, pense le premier ministre Philippe Couillard.
Avec la nouvelle classification des bélugas dans la catégorie des espèces en voie de disparition, le promoteur n'aura guère d'autre choix que «d'aller vers des sites alternatifs», a estimé M. Couillard, mardi.
En point de presse aux côtés de son homologue de l'Alberta et ardent défenseur du projet de la firme albertaine, Jim Prentice, M. Couillard a reconnu que la situation des bélugas dans l'estuaire du Saint-Laurent venait changer la donne.
Dans un rapport rendu public lundi, le Comité sur la situation des espèces en péril du Canada (COSEPAC) soutient que la petite population du mammifère marin fait face à «un risque de disparition considérablement plus élevé» qu'en 2004. Parmi les facteurs pouvant expliquer le déclin de l'espèce figurent la pollution, la perturbation causée par le bruit et le développement industriel de même que la prolifération d'algues toxiques.
D'espèce menacée comme il était classé depuis 2004, le béluga est dorénavant «en voie de disparition».
Quoi qu'il en soit, la menace qui pèse sur la survie des bélugas n'ébranle pas l'enthousiasme du premier ministre Prentice envers le projet d'oléoduc Énergie Est.
Il s'agit d'un projet «important pour l'avenir» du Canada, a-t-il insisté. Il a dit souhaiter que M. Couillard s'entretienne avec TransCanada pour trouver des solutions de rechange afin de construire un terminal.
