Le pétrole monte un peu à New York, stable à Londres

Publié le 20/04/2015 à 16:28

Le pétrole monte un peu à New York, stable à Londres

Publié le 20/04/2015 à 16:28

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole sont remontés lundi à New York, les investisseurs reprenant foi dans un repli de la production et des stocks américains en dépit d'inquiétudes sur le niveau de la production saoudienne. 

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en mai a pris 64 cents, à 56,38 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent pour livraison en juin est resté inchangé à 63,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Soutenus avant l'ouverture des échanges par l'annonce d'une mesure de relance en Chine, les cours ont subitement reflué après des déclarations du ministre saoudien du pétrole Ali al-Naïmi faisant état d'une forte production, avant de repartir à la hausse sur des estimations optimistes des réserves américaines. 

«La séance a été agitée», a résumé John Kilduff, chez Again Capital.

«Le marché essaie de voir quand la vague de la production américaine va refluer», et des chiffres publiés lundi par la société Genscape ont donné un regain d'optimisme, a-t-il expliqué. 

Genscape a en effet annoncé que les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud) avaient reculé de 900 000 barils, selon des informations de presse. 

Or le remplissage sans relâche de ce terminal depuis plusieurs mois était un des facteurs de baisse du marché pétrolier, les investisseurs craignant qu'il arrive au maximum de ses capacités et que les négociants doivent commencer à brader le brut pour éviter d'avoir à le stocker dans des navires ou d'autres installations. 

«Le marché a sauté sur ces informations pour acheter» et faire monter les cours, selon M. Kilduff. 

Pour autant il s'est dit convaincu que cet optimisme serait de courte durée: «la dynamique de l'offre est trop importante en ce moment», a-t-il dit, estimant que «le marché s'est trop avancé». 

Le cours du WTI avait progressé de quelque 12% en six séances jusqu'à jeudi dernier, les investisseurs s'enthousiasmant après l'annonce mercredi d'un petit repli de la production américaine à hauteur de 20 000 barils par jour, le deuxième en trois semaines.

De fait en début d'échanges lundi les cours du Brent et du WTI s'étaient retrouvés sous pression après des déclarations du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi, qui a fait état d'un niveau élevé de production pour le mois d'avril.

«J'ai dit plusieurs fois que nous serons toujours heureux de fournir à nos clients ce qu'ils veulent, maintenant ils veulent 10 millions (de barils par jour)», a dit M. al-Naïmi, cité par l'agence Reuters. 

«C'est presque un chiffre record pour (les Saoudiens), et ils vont continuer à pomper à ce niveau presque record jusqu'à la fin avril», a souligné Robert Yawger, chez Mizuho Securities. «Cela signifie probablement que plusieurs centaines de milliers de barils par jour que le marché ne voyait pas se retrouvent sur le marché mondial, c'est cela qui fait pression sur les cours», a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que, d'après les déclarations saoudiennes, c'est une production qui s'écoule chez les clients plutôt que de s'accumuler dans des stocks. 

C'est le «signe que le pays va continuer de faire son possible pour protéger ses parts de marché», ont souligné les analystes de PVM.

Du coup cela laisse intact la situation globale d'une offre surabondante face à une demande atone, qui a conduit les cours du brut à chuter de moitié depuis juin 2014.

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