Le pétrole finit en hausse dans un marché nerveux

Publié le 02/02/2015 à 15:50

Le pétrole finit en hausse dans un marché nerveux

Publié le 02/02/2015 à 15:50

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Le pétrole a fini en hausse lundi à New York, dans un marché erratique qui a finalement opté pour l'optimisme, en particulier sur une future diminution de l'offre américaine. 

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mars a pris 1,33 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 49,57 dollars. 

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 54,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,76 dollar par rapport à la clôture de vendredi. 

À New York, les prix, qui avaient gagné près de quatre dollars lors de la précédente séance, ont beaucoup hésité, s'orientant un temps en légère baisse avant de remonter pour frôler la barre des 50 dollars, puis de ralentir un peu avant la clôture.

Le marché continue à être dominé par «la forte baisse du nombre des plates-formes de forage (aux États-Unis) qui pousse vraiment les prix à la hausse» depuis son annonce en fin de semaine dernière, a souligné Mike Lynch, de Strategic Energy and Economic Research. 

Le groupe parapétrolier Baker Hughes a fait état d'une baisse de 94 plates-formes pétrolières aux États-Unis pour la semaine achevée vendredi dernier, soit «la plus forte chute (hebdomadaire) depuis le début des statistiques en 1987», comme l'ont signalé les experts de Commerzbank.

«On ne s'attendait pas à un tel déclin, et cela renforce l'idée que le marché va bientôt se rééquilibrer», a renchéri Mike Lynch, expliquant la volatilité du marché par des prises de bénéfices après le bond des cours de vendredi. 

«Le déclin du nombre de puits peut paraître impressionnant mais lorsqu'on regarde les chiffres, ce sont ceux à faible production qui ont été fermés,» ont cependant tempéré les analystes de Morgan Stanley.

Chevron et Exxon affectés

Le marché a aussi pris en compte une grève à visée salariale dans neuf importantes raffineries américaines, dont certaines appartenant au groupe britannique Royal Dutch Shell, à l'appel du syndicat United Steelworkers (USW). 

Le marché s'attend à ce que l'activité des raffineries puisse en pâtir, ce qui limiterait la demande en brut, et pèserait sur ses prix. En outre, «cela pourrait encourager à acheter des produits dérivés» davantage que du pétrole, a expliqué Tim Evans de Citi, ce qui tendrait à bénéficier aux cours de l'essence plus qu'à ceux du brut lui-même. 

Pour les séances à venir, «j'ai du mal à croire que l'on puisse rester à ces niveaux, proches de 50 dollars», a jugé Bob Yawger, de Mizuho Securities. «Depuis deux semaines, on a des rapports de très mauvais augure sur les stocks de brut (aux États-Unis), qui ont désormais dépassé 400 millions de barils. Tout cela laisse attendre une baisse des cours.»

La chute des prix, qui ont baissé de plus de moitié depuis juin, continuait par ailleurs à avoir des effets dans l'industrie, la major américaine ExxonMobil signalant que l'évolution du marché s'était traduite par une perte de deux milliards de dollars l'an dernier. Le groupe a cependant conservé un bénéfice net stable, en partie grâce à ses activités de produits chimiques. 

Son concurrent Chevron a annoncé lundi qu'il stoppait l'exploration de gaz de schiste en Pologne dans le cadre de ses réductions d'investissements.

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