La CSN s'inquiète du plan de franchisage de Couche-Tard

Publié le 24/01/2013 à 15:00, mis à jour le 24/01/2013 à 16:42

La CSN s'inquiète du plan de franchisage de Couche-Tard

Publié le 24/01/2013 à 15:00, mis à jour le 24/01/2013 à 16:42

Par Stéphane Rolland

Photo:Bloomberg

Les projets de franchisage d’Alimentation Couche-Tard inquiètent la CSN. Elle craint que cette stratégie soit employée pour lui mettre des bâtons dans les roues au moment de négocier les conditions de travail des employés syndiqués, a réagi Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Jeudi, LesAffaires.com a révélé que Couche-Tard travaille à une stratégie en vue de franchiser « une très faible fraction » de ses établissements au Québec, dont la presque totalité est actuellement détenue par la compagnie. Le projet, qui a été bien reçu par le Conseil québécois de la franchise (CQF), en est à ses débuts. La société a commencé à solliciter des candidatures d’entrepreneurs.

Pour lire notre texte : Couche-Tard va franchiser certains magasins du Québec

Deux des établissements franchisés sont syndiqués, soit un à Saint-Liboire et l’autre à Saint-Hubert. « Je ne peux m’empêcher de faire un lien », répond M. Lacharité.

Pourtant, le franchisage d’un établissement n’empêche en rien la syndicalisation des employés qui y travaillent. Même si un établissement change de main, la convention collective ou les accréditations sont toujours valides et doivent être respectées par le nouvel acquéreur.

« Ce qui nous dérange, c’est que ça multiplie le nombre de personnes avec qui on doit discuter, déplore-t-il. Ça devient plus difficile de s’entendre sur des conditions de travail similaires. »

Couche-Tard, pour sa part, nie que cette décision ait un lien avec les syndicats. « Nos intérêts dans cette approche sont d’ordre opérationnel, combinés à une volonté ferme de bien servir sa clientèle », réplique Mme Lessard.

Pour Couche-Tard, c’est une occasion de partager les risques et les coûts de l’exploitation de magasins tandis que la concurrence se fait plus vive et que les conditions du marché ont « évolué », a expliqué Mme Lessard, qui n’a pas souhaité préciser de quelle façon le contexte avait changé.

En entrevue, JoAnne Labrecque, professeure spécialiste du commerce de détail de HEC Montréal a fait un lien avec la campagne de syndicalisation lorsqu’on lui a demandé de commenter l’impact stratégique de cette décision de Couche-Tard.

« C’est une entreprise viable financièrement, répond-elle. On choisit le système de franchisage pour supporter le développement d’une entreprise en partageant les risques et les investissements. Dans le cas de Couche-Tard, ce n’est pas pour la croissance du réseau. »

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