Les sanctions économiques imposées à la Russie pourraient bien bousculer l'échéancier d'un important projet de Bombardier (TSX:BBD.B), qui souhaite implanter une usine d'assemblage dans ce pays.

L'avionneur québécois souhaitait conclure cette année les pourparlers amorcés en août dernier avec la société d'État russe Rostekhnologii (Rostec) pour la mise en place d'une chaîne d'assemblage de 100 appareils Q400, dont la valeur est estimée à 3,4 milliards $ US.

Bombardier dit maintenant être "réaliste" quant à la possibilité de voir le projet aboutir plus tard que prévu, a indiqué mercredi une porte-parole, Marianella Delabarrera.

À l'instar de plusieurs pays, le Canada a décidé d'imposer, plus tôt cette semaine, de nouvelles sanctions contre des individus et des entités qu'il considère liés à la crise ukrainienne. Au total, ces sanctions visent 110 individus et entités jusqu'à maintenant.

En entrevue, Mme Delabarrera a assuré que la société d'État russe n'était pas visée par des sanctions et que Bombardier avait l'intention de se plier aux décisions prises par le gouvernement canadien dans ce dossier.

Malgré cette situation, la porte-parole affirme que les discussions se poursuivent toujours entre l'entreprise établie à Montréal et Rostec.

Plusieurs analystes estiment qu'une percée de Bombardier en Russie pourrait lui permettre de regarnir son carnet de commandes du Q400, qui est un peu moins rempli, en plus de concurrencer son principal rival, ATR, dans ce secteur.

L'an dernier, Bombardier avait livré 29 Q400 en plus de recevoir des commandes pour 17 avions, comparativement à 36 livraisons et 50 commandes l'année précédente.

En mi-journée, à la Bourse de Toronto, le titre de l'entreprise montréalaise reculait de deux cents, ou 0,53 pour cent, pour se transiger à 3,74 $.