Aérospatiale : après les mises à pied, le désintérêt des étudiants

Publié le 15/04/2010 à 10:54

Aérospatiale : après les mises à pied, le désintérêt des étudiants

Publié le 15/04/2010 à 10:54

Une des étapes de fabrication de l'appareil Q-400 de Bombardier. Photo: Bloomberg

La récession et les licenciements massifs survenus dans l’industrie aérospatiale, depuis un an, semblent avoir détourné de manière importante l’intérêt des jeunes québécois pour ce secteur.

À preuve, l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA), associé au Cégep Edouard-Montpetit, à Longueuil, a connu ce printemps une chute de près 40% du nombre de demandes d’inscription pour la prochaine année.

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À ce jour, l’institution collégiale a reçu 316 demandes d’inscription pour la prochaine année, comparativement à 511 l’an dernier à pareille date. En 2001, au moment où l’industrie connaissait ses meilleurs jours, le nombre d’inscription de l’ÉNA avait atteint les 734 inscriptions au premier tour.

Les baisses les plus marquées concernes la Technique de construction aéronautique (-54,3%), Technique d’avionique (-46,9%) et la Technique de maintenance d’aéronefs (-33,9%).

Une industrie cyclique

Une situation qui désole toute l’industrie aérospatiale, à commencer par le directeur général du Collège et directeur de l’ÉNA, Serge Brasset. Ce dernier rappelle, entre autres, que l’ÉNA est la seule maison d’enseignement spécialisée en aérospatiale à offrir une formation technique de pointe en construction aéronautique, en maintenance d’aéronefs et en avionique en Amérique du Nord.

«Les perspectives d’emploi en aérospatiale pour nos diplômés sont bien réelles et ce, malgré une conjoncture économique (difficile)», soutient-il, appuyé de différents acteurs de l’industrie, que ce soit les représentants d’Aéro Montréal et de l’Association québécoise de l’aérospatiale, que de l'industrie, comme ’Héroux-Devtek et de Rolls Royce.

Étant donné que la formation technique est de trois ans, les jeunes ne se trompent pas en préparant leur avenir profesionnel dans ce secteur, dit-il.. Un secteur qui demeurera toujours par ailleurs excessivement sensible aux soubressauts de l’économie. On dit de cette industrie qu’elle est cyclique.

Qu’à cela ne tienne, les étudiants d’aujourd’hui seront prêts, dit-on, pour la reprise de ce secteur qu’on espère la plus rapide possible. L’ÉNA souligne qu’un deuxième tour d’inscription prendra fin le 19 avril prochain. Beaucoup d’espoir est mis de ce côté. Historiquement par contre, ce deuxième tour n’a jamais permis d’accroître de plus de cent le nombre de nouvelles demandes d’inscription.

 

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