Je me sens bien. Bon, d’accord, je me sentirai encore mieux le jour où la question de l’autonomie cessera d’être une hantise. Quand les bornes de recharge pousseront comme des pissenlits. Mais pour ce qui est de la sensation derrière le volant, elle est très bonne, à condition bien sûr de ne pas avoir envie d’une conduite sportive.
On choisira la Leaf pour plusieurs raisons, comme ne plus dépendre des pétrolières, réduire sa production de CO2, impressionner son voisin, triper sur les technologies dernier cri. Mais celle de changer son attitude au volant devrait être l’une de nos premières motivations.
Avec la Leaf, on apprend à relaxer. Le 0 à 100 km/h en 11 secondes, ce n’est pas suffisant pour prendre la direction de Sanair. En revanche, son déplacement éthéré s’avère un baume pour celui et celle qui trouve parfois dommage d’être embourbé dans un rythme de vie trop effréné. Une voiture pour les gens zen, la Leaf ? On dirait.
Bien entendu, rien n’est gagné d’avance. Après avoir remis les clefs à un Robert visiblement soulagé, j’ai pris place dans ma Hyundai Equus d’essai de 70 000 dollars et j’ai immédiatement sollicité les 385 CV du V8 pour prendre d’assaut l’autoroute comme si le diable en personne me poursuivait.
Chassez le naturel, il revient au galop !
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