Pétrole : l’Alberta a dormi au gaz

Publié le 01/03/2013 à 15:31, mis à jour le 17/10/2013 à 21:42

Pétrole : l’Alberta a dormi au gaz

Publié le 01/03/2013 à 15:31, mis à jour le 17/10/2013 à 21:42

Par François Normand

[Photo : Bloomberg]

ANALYSE – Approuvera, n’approuvera pas ? L’industrie pétrolière albertaine attend avec anxiété de voir si le président américain Barack Obama donnera son feu vert, dans les prochaines semaines, au projet d’oléoduc Keystone XL de TransCanada, pour acheminer son pétrole à plusieurs raffineries du Golfe du Mexique.

Une décision négative serait catastrophique pour les producteurs de l’Alberta, qui verraient ainsi se fermer une partie du marché américain. Or, si jamais ce scénario devait se matérialiser, l’industrie albertaine serait essentiellement responsable de ses malheurs, car elle n’a pas eu la sagesse de diversifier ses marchés auparavant.

Aujourd’hui, la quasi-totalité de la production de l’Alberta est vendue aux États-Unis. Selon une analyse de PWC publiée en 2011, le Canada expédie environ 2% de son pétrole en Asie, via des trains qui transportent la ressource jusqu’aux ports de la Colombie-Britannique.

Ce manque de diversification géographique est très risqué, voire suicidaire, soulignent plusieurs analystes. C’est comme si une entreprise avait un seul client ou un seul fournisseur. Au fil des décennies, les producteurs de l’Ouest ont eu la vie facile : les États-Unis achetaient leur pétrole sans poser de questions.

La donne a changé. Le pétrole tiré des sables bitumineux a de moins en moins la cote chez nos voisins américains. D’une part, parce que cette production est plus polluante que les sources traditionnelles de pétrole. D’autre part, parce que les États-Unis produisent de plus en plus leur propre pétrole, ce qui diminue les besoins d’en importer.

Bien entendu, l’industrie albertaine regarde depuis quelque temps d’autres marchés pour exporter son pétrole, en Asie et, depuis peu, en Europe, via l’est du pays. L’Asie est toutefois le marché le plus prometteur pour l’industrie albertaine, où la demande de pétrole et de gaz naturel est en forte progression.

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