France: les enjeux économiques de la présidentielle

Publié le 20/04/2012 à 17:00, mis à jour le 20/04/2012 à 19:52

France: les enjeux économiques de la présidentielle

Publié le 20/04/2012 à 17:00, mis à jour le 20/04/2012 à 19:52

Par François Normand

[Photo-montage : Charles Desgroseillers]

Les Français iront aux urnes dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle (le second aura lieu le 6 mai). Voici les propositions économiques des deux principaux candidats qui touchent les entreprises en France.

S’il devient président, François Hollande (parti socialiste) s’engage à …

 ... créer une banque publique d’investissement. À travers ses fonds régionaux, elle favoriserait le développement des PME, le soutien aux filières d’avenir, et la conversion écologique et énergétique de l’industrie.

 ... faire des PME une priorité. Le gouvernement mobiliserait l’épargne des Français en créant un livret d’épargne industrie dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes.

 ... favoriser la production et l’emploi en France. Comment? En orientant les financements, les aides publiques et les allégements fiscaux vers les entreprises qui investiront en France, qui y localiseront leurs activités et qui exporteront. Le gouvernement modulerait aussi la fiscalité locale des entreprises en fonction des investissements réalisés.

 ... soutenir le développement des nouvelles technologies et de l’économie numérique

 ... imposer aux dirigeants des entreprises publiques un écart maximal de rémunérations de 1 à 20.

S’il est réélu, Nicolas Sarkozy (Union pour un mouvement populaire) s’engage à …

... alléger les charges patronales qui pèsent sur le travail de 14 millions de salariés, surtout pour ceux dans l’industrie et l’agriculture. Il s’engage aussi à réduire le coût du travail pour les entreprises françaises.

 ... permettre aux entreprises de faire face plus facilement à des baisses ou à des pics d’activité en leur accordant le droit de conclure avec leurs employés un accord sur le temps de travail, comme le font déjà les entreprises allemandes.

 ... exiger la réciprocité dans les échanges commerciaux entre l’Europe et le reste du monde. Si ces négociations ne donnent pas de résultats, la France réservera ses marchés publics aux seules entreprises qui produisent en Europe jusqu’à ce qu’un accord soit conclu.

 ... créer un impôt minimal sur les grandes entreprises, en taxant les bénéfices des entreprises quel que soit le lieu où ils sont réalisés. Nicolas Sarkozy compte ainsi mettre un frein aux délocutions dans les pays à faible coût de production.

 ... faire l’avance du crédit d’impôt à la recherche aux PME qui n’ont pas la trésorerie (l’encaisse), et ce, afin qu’elles puissent investir dans l’innovation.

 Sources: Parti socialiste, UMP

Lire aussi: La croissance de la France sera anémique

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