La France pour une «victoire» de l'Ukraine, prête à aider à débloquer le port d'Odessa

Publié le 10/06/2022 à 11:53, mis à jour le 10/06/2022 à 11:56

La France pour une «victoire» de l'Ukraine, prête à aider à débloquer le port d'Odessa

Publié le 10/06/2022 à 11:53, mis à jour le 10/06/2022 à 11:56

Le Président de la France, Emmanuel Macron (Photo: 123RF)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 08 juin 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici.    

11h47 | Paris — La France souhaite la «victoire» de l'Ukraine dans le conflit avec la Russie et est par ailleurs prête à participer à une «opération» qui permette de lever le blocus du port d'Odessa et d'exporter des céréales ukrainiennes, a annoncé vendredi la présidence française.

«Comme le président a eu l'occasion de le dire, nous souhaitons la victoire de l'Ukraine. Nous souhaitons que l'intégrité territoriale de l'Ukraine soit rétablie», a déclaré l'Élysée, répondant aux interrogations suscitées par un appel du président Emmanuel Macron à «ne pas humilier la Russie».

«Nous souhaitons que ce conflit, que cette guerre de la Russie contre l'Ukraine cesse le plus vite possible et que s'engage une négociation qui permettra non seulement de rétablir l'intégrité territoriale de l'Ukraine et sa souveraineté, mais aussi de prendre en compte un certain nombre d'autres éléments très importants comme la justice transitionnelle (sur les crimes de guerre commis par les Russes, NDLR), comme le paiement des dommages de guerre, etc.», a martelé l'Élysée.

Les déclarations d'Emmanuel Macron avaient jeté une ombre sur la position de la France, soupçonnée par certains alliés d'Europe de l'Est de vouloir obtenir avant tout un cessez-le-feu dans le conflit, au risque d'accepter certaines conquêtes territoriales russes. 

D'autres Européens, des Britanniques aux États baltes, en appellent de leur côté à un soutien militaire occidental accru à l'Ukraine pour l'aider à remporter la victoire, en rejetant toute concession territoriale à la Russie, y compris sur la Crimée.

«La conquête militaire de territoires étrangers ne peut être acceptée à aucune condition», a insisté l'Élysée.

«Nous disons tout simplement qu'il faut que l'Ukraine soit victorieuse dans cette affaire et que par ailleurs, nous trouvions les moyens d'une paix qui sera négociée dans le respect du droit international, de la souveraineté de l'Ukraine», a ajouté un conseiller du président Macron.

La France est prête à participer à une «opération» permettant de lever le blocus du port d'Odessa (sud de l'Ukraine) et d'exporter les céréales ukrainiennes vers les pays qui en ont besoin, en lien avec les Nations unies, a par ailleurs relevé la présidence française.

«Nous sommes à disposition des parties pour, au fond, que se mette en place une opération qui permettrait d'accéder au port d'Odessa en toute sécurité, c'est-à-dire de pouvoir faire passer des bateaux en dépit du fait que la mer est minée», a déclaré un conseiller présidentiel.

Il faut que «ces grains exportés d'Odessa puissent aller sur les marchés où ils sont attendus à des prix raisonnables et praticables, notamment pour les pays africains», a-t-il souligné.

Le président russe Vladimir Poutine a donné son «consentement» pour une telle opération lors d'un entretien avec Emmanuel Macron le 28 mai, a rappelé l'Élysée, en relevant qu'une initiative en ce sens de la Russie et la Turquie cette semaine n'avait en revanche pas abouti.

La France plaide pour une résolution du Conseil de sécurité. Les Russes et les Turcs ne s'y disent pas opposés, a relevé l'Élysée.

«Les Nations unies doivent être au centre du jeu parce qu'elles seules peuvent assembler tous les éléments, à la fois sécuriser l'accès à Odessa, donner un mandat pour inspecter les bateaux qui vont à Odessa et puis ensuite prévoir, à travers l'initiative Farm, le rôle des agences des Nations unies, etc. la distribution des grains à des conditions acceptables pour ceux qui ont en besoin», a relevé l'Élysée.

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