Ukraine: Moscou autorise des importations parallèles pour contourner les restrictions

Publié le 06/05/2022 à 09:03, mis à jour le 06/05/2022 à 12:15

Ukraine: Moscou autorise des importations parallèles pour contourner les restrictions

Publié le 06/05/2022 à 09:03, mis à jour le 06/05/2022 à 12:15

Le ministère insiste néanmoins sur le fait qu’il ne s’agit pas «d’une autorisation d’importation ou de vente de contrefaçons». (Photo: 123RF)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 06 mai 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici.     

12h00| La Russie a publié vendredi une liste d’une centaine de catégories de marchandises dont l’importation sans l’accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée afin de contourner les restrictions décidées depuis son offensive en Ukraine.

Parmi ces produits, on retrouve les téléphones Apple ou Samsung, les grandes marques automobiles, des consoles de jeux ou encore des matières et pièces détachées utilisées dans l’industrie, selon un document publié par le ministère de l’Industrie et du Commerce.  

On y trouve aussi des produits de consommation courante, comme des couverts de table.

«Conformément à ce document, la responsabilité juridique est levée en cas d’importation de ces productions par les importateurs en contournant les canaux officiels de distribution», a indiqué le ministère.

Nombre de ces marchandises sont produites par des groupes qui ont décidé de se retirer du marché russe à la suite de l’offensive contre l’Ukraine. D’autres, comme les pièces détachées destinées à l’industrie automobile, tombent sous le coup des sanctions imposées par les Occidentaux. 

Ce mécanisme d’importations parallèles doit permettre d’éviter les pénuries dans l’industrie comme dans le commerce de marchandises que la Russie est incapable à l’heure actuelle de produire elle-même.

Le ministère insiste néanmoins sur le fait qu’il ne s’agit pas «d’une autorisation d’importation ou de vente de contrefaçons».

Le président Vladimir Poutine a affirmé à de nombreuses reprises ces dernières semaines que les Occidentaux avaient échoué à mettre l’économie russe à genoux avec les sanctions, même si elles ont mis à mal la chaîne logistique, le secteur financier et l’industrie.

 

8h02 | Bruxelles — Une nouvelle mouture du projet d'embargo européen sur le pétrole russe avec des modifications demandées par plusieurs États membres est discutée vendredi à Bruxelles, mais la Hongrie bloque la proposition, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.

«Si aucun accord n'est trouvé ce week-end, je devrais convoquer une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'UE la semaine prochaine, après la journée de l'Europe», a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Le premier ministre hongrois Viktor Orban a durci le ton vendredi, estimant que la proposition de la Commission européenne d'interdire les achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie d'ici à la fin de l'année portait «atteinte» à l'unité de l'Union européenne.

«Depuis le début, nous avons clairement signifié qu'il y avait une ligne rouge, à savoir l'embargo sur l'énergie. Ils ont franchi cette ligne», a-t-il dénoncé lors d'un entretien à la radio.

Les négociations menées au niveau des ambassadeurs des États membres vont être «compliquées», a confié un diplomate. L'unanimité des 27 est requise pour l'adoption des sanctions.

«La Hongrie a un problème et ils (les ambassadeurs) doivent le résoudre. Des clarifications techniques sont nécessaires, et cela prendra un certain temps. Cela va se poursuivre pendant le week-end pour le travail technique, pas politique», a expliqué un diplomate européen informé des discussions.

«L’approche des Hongrois dans la salle est très différente de ce que vous entendez de la part de Orban à Budapest», a-t-il souligné.

«Le problème avec les sanctions est que l'accord doit repasser par les capitales», a expliqué un autre diplomate.

La proposition soumise mercredi aux États membres prévoit un arrêt des importations de brut dans les six mois et des produits raffinés d'ici à fin 2022. Elle accorde une dérogation d'une année jusqu'à la fin 2023 à la Hongrie et à la Slovaquie, deux pays enclavés et dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba.

La durée de cette dérogation a été jugée insuffisante par la Hongrie et la Slovaquie. Et la République tchèque a demandé à en bénéficier.

Cette durée a été portée jusqu'à fin 2024 dans la nouvelle mouture du projet discuté vendredi et la République tchèque se voit également accorder cette possibilité, a-t-on indiqué.

En 2021, la Russie a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l'UE. Les trois pays qui demandent une dérogation représentent «un faible pourcentage» des achats, a souligné la Commission.

L'inscription du chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, soutien affiché à l'offensive russe, au nombre des nouvelles personnalités figurant sur la liste noire de l'UE est également contesté, a-t-on indiqué.

Le sixième paquet de sanctions contre la Russie vise aussi le secteur financier avec l'exclusion de la plus importante banque russe, la Sberkank (37% du marché russe), et de deux autres établissements bancaires du système financier international Swift. Et trois canaux télévisés russes, dont Russia 24 et Russia RTR, seraient interdits de diffusion dans l'UE, selon le document consulté par l'AFP.

«Le temps presse», a souligné un diplomate. «Je pense qu'un accord peut être trouvé d'ici à dimanche», a déclaré un de ses homologues.

«Les pays qui hésitent aujourd'hui ne sont pas encore prêts», a reconnu vendredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

«Ils n'ont pas d'accès à la mer et nous discutons avec eux pour trouver des solutions (…) afin qu'ils aient la garantie d'avoir une sécurité pour leurs approvisionnements avec suffisamment de pétrole livré», a-t-elle expliqué dans une intervention en visioconférence pour un congrès organisé par le quotidien allemand FAZ.

«Je suis convaincue que nous adopterons ce paquet. Si cela prend un jour de plus, cela prendra un jour de plus», a-t-elle dit.

L'objectif est une entrée en vigueur du sixième train de sanctions européennes pour la célébration de la 72e journée de l'Europe le 9 mai. Cette date est également célébrée en Russie comme le «jour de la Victoire» sur l'Allemagne nazie.

 

Ukraine: visioconférence des dirigeants du G7 dimanche avec la participation de Zelensky

6h39 | Berlin — Les dirigeants des grandes puissances du G7 vont tenir dimanche une réunion virtuelle consacrée à la guerre en Ukraine à laquelle participera aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé vendredi une porte-parole du chancelier allemand Olaf Scholz.

«Le 8 mai est une date historique marquant la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe qui a occasionné la terreur, la destruction et la mort en Europe», a déclaré la porte-parole Christiane Hoffmann lors d'une conférence de presse régulière, estimant qu'avec l'actuelle guerre en Ukraine «la cohésion du G7 est plus importante que jamais».

L'Allemagne assure la présidence du G7 cette année.

Cette réunion, la troisième depuis le début de l'année, sera consacrée «en particulier à la situation en Ukraine», a indiqué Mme Hoffmann sans plus de détails.

Le président américain Joe Biden avait déjà annoncé une réunion cette semaine du groupe du G7, sans livrer de date précise, à propos de possibles sanctions supplémentaires contre la Russie.

«Nous sommes toujours ouverts à des sanctions supplémentaires», a-t-il déclaré mercredi à la Maison-Blanche, ajoutant qu'il discuterait avec les membres du G7 «sur ce que nous ferons et ne ferons pas.»

Le groupe des pays riches du G7 comprend l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et le Japon.

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