Expulsion considérée des diplomates russes : Trudeau réitère ses bémols

Publié le 06/04/2022 à 11:55, mis à jour le 06/04/2022 à 13:43

Expulsion considérée des diplomates russes : Trudeau réitère ses bémols

Publié le 06/04/2022 à 11:55, mis à jour le 06/04/2022 à 13:43

Le premier ministre Justin Trudeau a affirmé que ce «geste symbolique» était considéré, mais qu’il n’était pas certain que cela valait le coup considérant que le Canada pourrait perdre toute présence en Russie. (Photo: La Presse Canadienne)

Pour retrouver toute notre couverture sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie, c'est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.

Ottawa - Le premier ministre Justin Trudeau redoute toujours les effets qu’aurait une expulsion du Canada des diplomates russes qui s’y trouvent.

«Je ne suis juste pas convaincu que le geste symbolique de (les) expulser vaille le coût de perdre nos diplomates à Moscou», a-t-il dit mercredi matin, en anglais, avant de se rendre à la réunion du caucus libéral.

Il a néanmoins affirmé qu’une expulsion était considérée, insistant sur le fait que la décision devait être prise avec beaucoup de prudence.

«Les diplomates canadiens en Russie sont en train de faire un travail extrêmement important de savoir ce qui se passe en Russie, de créer des relations à un moment de crise et de guerre», a fait valoir Justin Trudeau en français.

Le premier ministre a, du même souffle, condamné les actions de représentants de Moscou en sol canadien.

«On sait très bien que (ces) diplomates russes sont en train de partager de la désinformation. C’est un problème.»

La liste des pays ayant décidé d’expulser les représentants de Moscou de leur territoire en réponse à l’invasion russe en Ukraine s’est allongée récemment. L’Allemagne et la France se sont entre autres ajoutées.

Justin Trudeau a noté que la taille de la délégation canadienne à Moscou avait déjà diminué depuis l’annexion de la Crimée.

Les conservateurs réclament, depuis les premiers jours de la guerre en Ukraine, qu’Ottawa déclare l’ambassadeur russe au Canada persona non grata. En sortant de la réunion du caucus conservateur, le chef adjoint Luc Berthold a réitéré cette demande, qui vaut aussi pour les autres diplomates de Moscou se trouvant en sol canadien.

«Je pense que les images qu’on a vues dernièrement, c’est absolument abominable. Personne ne peut accepter ça et on doit durcir le ton encore davantage. Ça passe par l’expulsion des propagandistes du régime de Poutine au Canada», a-t-il lancé.

Les images provenant de Boutcha, en périphérie de Kyiv, montrant des cadavres de civils ont récemment fait le tour du monde et suscité l’indignation. L’Associated Press a rapporté que plusieurs civils paraissaient avoir été abattus à bout portant et que certains avaient les mains liées ou la chair brûlée.

 

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