L'inquiétude grandit à propos de la dette grecque

Publié le 23/03/2015 à 13:11

L'inquiétude grandit à propos de la dette grecque

Publié le 23/03/2015 à 13:11

Par AFP

La Grèce pourrait ne plus pouvoir assurer le service de la dette

Sans un déblocage de fonds à court terme, «il sera impossible pour Athènes d'assurer le service de la dette d'ici les prochaines semaines», a averti le Premier ministre grec dans un courrier daté du 15 mars et révélé lundi par le Financial Times. Un courrier qui serait à l'origine du mini-sommet, qui s'est déroulé vendredi à Bruxelles, en présence notamment du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel.

Alexis Tsipras s'y est engagé à présenter rapidement des réformes tandis que la Commission a annoncé mettre à la disposition d'Athènes «deux milliards d'euros pour l'année 2015».

«C'est peut-être la dernière chance pour M. Tsipras de convaincre Merkel qu'il fera finalement tout ce qu'il faut pour garder la Grèce dans l'euro. S'il échoue à inspirer confiance à Berlin, obtenir les fonds nécessaires (...) sera une vue de l'esprit», estimait Christian Schulz, analyste de la banque Berenberg.

Le gouvernement allemand a souligné qu'aucune annonce concrète n'était à attendre au terme de cette journée. Cette visite vise surtout à rétablir un lien de confiance avec la chancelière, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l'arrivée au pouvoir de M. Tsipras fin janvier.

«Il faut que le ton entre l'Allemagne et la Grèce s'améliore de nouveau. Aujourd'hui est la parfaite occasion pour cela», a estimé Alexander Kritikos, directeur de recherche à l'institut allemand DIW, sur la chaîne NTV.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier avait invité dimanche soir à l'apaisement des tensions entre Athènes et Berlin, qui se sont exprimées notamment par des demandes de réparations pour des crimes du régime nazi durant la seconde guerre mondiale. Ce sujet est pourtant considéré par Berlin comme juridiquement et politiquement clos.

«Nous ne pouvons pas permettre que les questions certes importantes et difficiles, que nous devons résoudre ensemble en Europe, minent les fondamentaux solides des relations germano-grecques», a affirmé M. Steinmeier, à l'issue d'une rencontre avec son homologue Nikos Kotzias.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s'était en revanche chargé la semaine dernière de hausser le ton, agacé par les déclarations en tous sens du très médiatique ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, et les promesses de remise en cause du cap de l'austérité.

«Le temps est compté pour la Grèce», avait prévenu le ministre allemand, intransigeant sur l'importance de la rigueur budgétaire. «Jusqu'à présent, personne n'a compris ce que voulait le gouvernement grec», a-t-il critiqué.

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