Grèce: le nouveau premier ministre connu demain au plus tôt

Publié le 09/11/2011 à 15:06, mis à jour le 16/10/2013 à 19:39

Grèce: le nouveau premier ministre connu demain au plus tôt

Publié le 09/11/2011 à 15:06, mis à jour le 16/10/2013 à 19:39

Par AFP

Le nom du nouveau Premier ministre grec sera connu jeudi au plus tôt, l'annonce, attendue dans le monde entier sur fonds de risque de faillite pour le pays, ayant été renvoyée in extremis après les adieux télévisés de Georges Papandréou.

Une réunion à la présidence de la République, qui devait aboutir à la nomination du nouveau chef de l'exécutif grec, entamée mercredi soir avec les dirigeants de deux partis, socialiste et conservateur, "doit reprendre jeudi à 08H00 GMT", a indiqué un bref communiqué de la Présidence mercredi soir. 

Une heure avant cette réunion, Georges Papandréou, Premier ministre sortant et chef du parti socialiste, avait fait ses adieux aux Grecs dans un message télévisé et souhaité tous ses "voeux de réussite au nouveau Premier ministre".

Les entretiens à la présidence ont réuni M. Papandréou et le chef de la droite Antonis Samaras. Ce dernier avait finalement accepté dimanche soir, après des mois de refus, de coopérer pour la formation d'un gouvernement d'union nationale afin de tenter de sauver la Grèce d'une faillite qui se rapproche à grand pas.

Le parti d'extrême-droite Laos devait également participer à la réunion. Mais son dirigeant Georges Karatzaféris a quitté la résidence présidentielle très rapidement en dénonçant le choix des deux partis.

Quelques minutes après son départ, suivi par les caméras, la présidence a publié un bref communiqué annonçant une poursuite de la réunion des partis jeudi, sans plus d'explications.

Selon le politologue Ilias Nikolakopoulos, interrogé par l'AFP, c'est vraisemblablement le nom de Philippos Petsalnikos, président du parlement, retenu par les chefs des deux partis pour diriger le futur gouvernement qui a provoqué l'arrêt des discussions.

"Il y avait peut-être un accord personnel entre les deux chefs des partis (sur ce nom), mais leurs troupes et leurs états-majors respectifs étaient en révolte contre ce choix", a-t-il déclaré.

Dans son message télévisé, M. Papandréou avait fait valoir que le nouveau gouvernement "de consensus politique" allait lancer "un fort message" aux partenaires européens de la Grèce pour montrer que les Grecs "savent assumer" leurs responsabilités "et coopérer".

M. Papandréou avait souligné que le choix de son successeur était "particulièrement institutionnel", ce qui va "renforcer les institutions".

Mercredi, le gouverneur de la Banque de Grèce, Georges Provopoulos, a exprimé l'exaspération générale en Grèce et rappelé les risques immédiats de faillite auxquels le pays fait face, en demandant la formation "immédiate" d'un nouveau gouvernement, solution "impérative" pour "garantir l'avenir du pays dans la zone euro" et sauvegarder son système bancaire.

Il a aussi souhaité un "gouvernement fort" pour mettre en oeuvre le plan européen de désendettement adopté par la zone euro fin octobre et le surcroît d'austérité en découlant pour le pays.

La presse criait grâce, l'hebdomadaire anglophone Athensnews déplorant un "naufrage sans capitaine" tandis que le socialiste Ta Néa dénonçait un "jeu byzantin" entre les partis.

Plusieurs journaux craignaient que l'entrée de l'Italie en crise politique, elle aussi sous le poids de la dette, pourrait décourager encore plus les partenaires européens et créanciers de la Grèce de se démener en faveur de ce petit pays, maillon faible de la monnaie unique.

Le nom de Lucas Papademos, ex-vice-gouverneur de la Banque centrale européenne, qui faisait figure de favori en début de semaine, écarté mercredi soir de la liste des prétendants, a aussitôt resurgi après l'imbroglio qui a suivi la réunion interrompue entre MM. Papandréou et Samaras.

Le nouveau Premier ministre devra relever le défi de réussir l'effacement de près d'un tiers des 350 milliards de la dette grecque négocié à Bruxelles fin octobre et de poursuivre les réformes d'austérité pour pouvoir prétendre au 2e plan d'aide mis en place par la zone euro fin octobre.

Cette tâche gigantesque peut difficilement se faire sereinement, le pays ayant d'abord besoin de sécuriser avant la mi-décembre le versement d'une aide internationale vitale de 8 milliards d'euros pour laquelle ses créanciers lui demandent des gages de crédibilité et de stabilité politique.

L'Union européenne a besoin de plus que des "déclarations d'intention" pour résoudre la crise de la dette, a rappelé la chancelière allemande Angela Merkel. M. Papandréou avait lui, rassuré dans la matinée le président français Nicolas Sarkozy sur la formation "imminente" du nouveau gouvernement.

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