Crise en Italie, une occasion à saisir pour le Québec

Publié le 18/11/2011 à 16:51

Crise en Italie, une occasion à saisir pour le Québec

Publié le 18/11/2011 à 16:51

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

La crise politique qui secoue l’Italie n’enlève rien au potentiel des relations commerciales entre le Québec et l’Italie, croit Emanuele Triassi, président du conseil d’administration de la Chambre de commerce italienne au Canada, qui a pour mission de renforcer les liens économiques entre les deux nations. Au contraire, l’économie du Québec pourrait même en profiter, selon lui.

L’intérêt des entrepreneurs italiens pour le Québec augmente alors qu’il y a plus d’incertitudes dans leur pays, constate M. Triassi. «Quand vous avez un ralentissement dans votre marché, vous allez explorer d’autres occasions, explique-t-il. Regardez au Québec. Nous avons de grands projets au Nord et dans les infrastructures. Nous allons construire deux hôpitaux à Montréal qui nécessiteront des investissements dans les technologies, une des forces de l’économie italienne.»

La crise ne devrait pas décourager les entrepreneurs québécois qui songent à faire le chemin inverse. «Il y a de la place pour les occasions d’affaires en Italie», estime M. Triassi, qui ne connaît pas d’entrepreneurs québécois qui ont décidé de mettre un projet sur la glace. «Il faut séparer la politique et l’économie. La crise est politique, mais l’économie italienne est encore forte.»

Les revers de l’Italie peuvent ouvrir la porte à des occasions d’investissement intéressantes dans le pays en forme de botte, croit Giovanni Chieffallo, président de l’Association des gens d’affaires et professionnels italo-canadiens (CIBPA). «Pensez à la dernière crise aux États-Unis, qui a fourni des occasions, rappelle-t-il. L’économie italienne est diversifiée et il pourrait aussi y en avoir.»

Pour Vincenzo Guzzo, vice-président exécutif des Cinémas Guzzo, la crise en Italie est une occasion de réfléchir à ce qui se passe au Québec. L’homme d’affaires croit que la situation en Italie ne diffère pas de celle du Québec. «Le gros problème, c’est que le gouvernement dépense trop d’argent pour des niaiseries, réagit-il. Si le Québec était considéré comme une entreprise, il devrait faire faillite. Il faut passer du rêve à la réalité.»

Contraintes

Tout n’est cependant pas rose, reconnaît M. Triassi. Les mesures d’austérité en Italie auront inévitablement un impact sur les budgets qu’accorde l’Italie à la promotion de son économie. Certains projets de la chambre de commerce sont cofinancés par le secteur public italien lorsqu’ils répondent à certains objectifs gouvernementaux. L’enveloppe budgétaire consentie à de tels projets risque d’être réduite.

La crise politique italienne donne un coup à l’orgueil des gens d’affaires de la communauté italo-canadienne, affirme M. Chieffallo. Elle pourrait aussi donner un coup au portefeuille de certains italo-canadiens. «Il y a des gens qui ont des propriétés en Italie, et ils pourraient subir des augmentations de taxes.»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À la une

Cuivre: le «roi des métaux verts» dépasse 10 000$US la tonne

Il y a 21 minutes | AFP

Le métal rouge est sous le feu des projecteurs depuis l’offre de rachat du géant BHP sur son rival Anglo American.

Le géant BHP fait une proposition de 31 milliards de livres pour Anglo American

Cet accord créerait le plus grand mineur de cuivre au monde.

Teck Resources a vu sa production de cuivre augmenter au 1T

Mis à jour le 25/04/2024 | La Presse Canadienne

L'offre de BHP est une validation de l'approche de Teck Resources, dit le PDG