Comment une rumeur peut incendier un marché

Publié le 12/08/2011 à 09:45, mis à jour le 12/08/2011 à 10:45

Comment une rumeur peut incendier un marché

Publié le 12/08/2011 à 09:45, mis à jour le 12/08/2011 à 10:45

Comment est-ce qu'une information, qui n'est pas plus qu'une rumeur au mieux, peut-elle faire tomber un titre comme celui de la Société Générale en quelques heures?

Fait intéressant, mercredi, le titre de la Banque Nationale de la Grèce a terminé la journée sans que sa valeur n'ait perdu ou gagné un cent. C'était la meilleure performance de la journée parmi les titres bancaires européens, indique avec ironie Jennifer Hughes, chroniqueuse au Financial Times.

« La Banque Nationale de la Grèce a mieux fait que toutes ses homologues qui, pourtant, sont basés dans des pays beaucoup moins ravagés par la crise, écrit-elle. À titre d'exemple, la Société Générale, une institution financière cotée triple AAA, a perdu 15% la même journée. »

Cette chute est une réponse directe à une rumeur qui courait voulant que la France soit, après les États-Unis, le prochain pays à perdre sa cote triple AAA. Même si ce n'était qu'une rumeur, rappelle Jennifer Hughes, elle arrive en pleine crise de la confiance contre les politiciens et leur capacité à répondre aux crises financières.

« Pour que les rumeurs aient cet effet, elles doivent pouvoir bénéficier d'un contexte plus large, ce qu'elles ont actuellement avec la crise de la confiance contre les gouvernements », ajoute la journaliste.

De plus, après quatre ans de crises diverses, les investisseurs peuvent plus facilement se « mettre à penser l'impensable » et à faire des prédictions pessimistes. Dans un contexte normal, la rumeur de décote de la France aurait été écartée du revers de la main par les investisseurs, alors qu'actuellement, elle trouve un terreau fertile dans lequel fleurir.

« Il ne faut pas non plus oublier que les marchés des actions ont virtuellement ignoré sept mois de mauvaises nouvelles provenant du Portugal, de la Grèce et des États-Unis, souligne Jennifer Hughes. Jusqu'au mois d'août, le S&P 500 gagnait 2,3% alors que l'Eurofirst 300 perdait à peine 4,8% pour l'année. »

Les marchés ont-ils réagi trop, trop vite? Probablement, selon Jennifer Hughes, mais les gestionnaires de fonds et autres investisseurs auront besoin de courage pour mettre le pied dans cet « océan de rouge ». Cependant, ajoute-t-elle, « c'est dans des moments comme ceux-là que des réputations sont faites ».

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