Bonis: le Royaume-Uni veut serrer la vis

Publié le 09/01/2012 à 06:37, mis à jour le 09/01/2012 à 06:44

Bonis: le Royaume-Uni veut serrer la vis

Publié le 09/01/2012 à 06:37, mis à jour le 09/01/2012 à 06:44

Par La Presse Canadienne

Le premier ministre britannique David Cameron. Photo : Bloomberg

Le gouvernement britannique envisage de mettre sur pied des lois qui garantissent aux actionnaires d'entreprises le droit d'opposer leur veto aux ententes salariales des dirigeants, a annoncé dimanche le premier ministre David Cameron, dans une tentative de juguler la colère d'une bonne partie de la population envers les salaires et bénéfices gigantesques de certains patrons.

M. Cameron a blâmé ce qu'il qualifie de "cercle de la bonne entente" dans lequel un petit groupe d'administrateurs approuvent mutuellement leurs ententes salariales excessives au détriment de leurs propres compagnies.

Le premier ministre a indiqué être au courant du fait que la plupart des citoyens sont furieux contre quelques hauts dirigeants ayant reçu d'énormes compensations financières, malgré l'absence d'améliorations des performances de leurs entreprises.

M. Cameron a ajouté que des lois visant à réglementer les hauts salaires dans les banques seraient vraisemblablement proposées au cours des mois à venir. Il n'y a pas eu de détails sur la manière dont ces lois fonctionneraient, mais elles pourraient faire partie d'un ensemble législatif à visées réformatrices actuellement mis au point par le secrétaire au Commerce Vince Cable. Actuellement, les actionnaires des entreprises peuvent uniquement démontrer leur désaccord via un vote non-contraignant.

Les leaders des trois principaux partis politiques britanniques s'en sont pris aux bénéfices excessifs au cours des derniers jours, alors que le public est toujours irrité par cette question.

L'économie britannique tente encore tant bien que mal de faire face à une hausse du taux de chômage, une faible croissance domestique et la crise de la dette souveraine en Europe continentale. La Banque d'Angleterre a prédit une faible croissance ou pas de croissance du tout pour les prochains trimestres.

Les contribuables sont venus au secours de la Banque royale d'Écosse (BRÉ) et du Groupe bancaire Lloyds lors de la crise du crédit et détiennent toujours des parts importantes des deux banques, ce qui a fait des bénéfices à sept et huit chiffres versés à leurs PDG des sujets politiques explosifs.

L'an dernier, M. Cameron a déclaré qu'il était "inacceptable" que la BRÉ mette de côté plus d'un demi milliard de livres sterling en bonis.

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