Selon le Wall Street Journal, le gouvernement a besoin d'un prix du baril de pétrole s'établissant à environ 118 $US pour équilibrer son budget - il s'échangeait ce vendredi à quelque 50 $US...
Pis encore: en 2014, les exportations de pétrole du Venezuela représentaient 96% des revenus totaux d'exportation du pays. En 1999, cette dépendance était moindre, mais tout de même à 69%.
Et la chute des cours pétroliers n'est pas le seul problème auquel est confronté le pays. La production de pétrole est aussi en déclin.
Depuis 1999, elle a diminué de 25%, pour atteindre 2,5 millions de barils par jour en 2012 (le Canada en produit 3,8 millions, au 5e rang mondial), selon The World Factbook de la CIA, l'agence américaine du renseignement.
Ce déclin tient à deux facteurs, selon les deux analystes de la FBN:
- la nationalisation de l'industrie pétrolière et les politiques de gauche du gouvernement depuis une décennie ont refroidi les ardeurs de la plupart des investisseurs étrangers.
- PDVSA a été forcée de verser une partie importante de ses revenus pour financer les différentes initiatives du gouvernement, ce qui a empêché la société pétrolière d'effectuer les investissements nécessaires pour maintenir sa production.
C'est pourquoi le gouvernement est sur la corde de raide, avec de plus en plus de manifestations violentes dans les rues du pays pour dénoncer la crise économique, qui s'est transformée en crise politique.
Vers un renversement du gouvernement Maduro?