Le mariage de la cigale et de la fourmi
Au Québec, le mariage et l’union civile entraînent la création du patrimoine familial, lequel est composé de la valeur accumulée pendant le mariage ou l’union civile de certains biens familiaux. Le partage des autres biens se fait selon le régime matrimonial choisi par les époux par contrat de mariage. À défaut d’avoir fait un choix de régime matrimonial, les couples mariés ou unis civilement sont soumis au régime matrimonial de la société d’acquêts.
Le mariage et l’union civile offrent donc une protection au conjoint qui n’a pas accumulé, pendant l’union, autant d’actifs que l’autre, et ce, pour n’importe quelle raison, comme des années sans revenus pour rester à la maison éduquer les enfants ou encore en raison de la propension d’un conjoint à faire des achats impulsifs.
Bien qu’il soit fréquent que le conjoint qui gagne le revenu le plus élevé soit celui qui accumule le plus d’actifs, ce n’est évidemment pas toujours le cas, notamment lors de l’union d’une cigale et d’une fourmi.
Connaître son conjoint sous toutes ses coutures est essentiel, et cela inclut ses habitudes de consommation et son attitude générale face à l’argent. Une compréhension de l’autre permettra aux deux conjoints de se comprendre. Cette compréhension devrait faciliter le choix du régime matrimonial et donner au couple les outils nécessaires pour se fixer des objectifs financiers réalistes, qui tiennent compte de l’autre.
L’argent est un sujet peu romantique, mais savoir l’aborder la tête froide est de bon augure pour le futur. Les couples de longue date sauront vous le dire.
