J'ai lu une chronique financière dans laquelle on affirmait que le cours d'une action correspond à la moyenne entre la projection des investisseurs optimistes et celle des pessimistes. Mais qui sont ces investisseurs ? Quel part du capital à la Bourse les petits investisseurs représentent-ils ? Qui fait la pluie et le beau temps à la Bourse ? Qui peut influer beaucoup sur le cours d'une action ? Autrement dit, qui tire les ficelles des marchés ?
- J. Arthur
Personne ! Cela dit, il ne faut pas se leurrer. La Bourse est dominée par les grandes institutions comme les caisses de retraite, les gestionnaires de portefeuilles, les fonds privés, les fonds communs, les fonds négociés en Bourse, etc. L'investisseur individuel qui achète et vend ses actions sans passer par des fonds ou autres instruments collectifs n'est plus qu'un acteur minoritaire.
Quotidiennement, les investisseurs institutionnels peuvent influer sur un titre ou sur un secteur d'activité. Ainsi, le gestionnaire d'une caisse de retraite peut réduire sensiblement sa pondération dans un secteur et provoquer un repli des principaux titres de ce secteur en vendant des actions. Le même phénomène peut se produire lorsqu'un gestionnaire de fonds liquide un titre. Cependant, ces effets sont éphémères.
Si en tant qu'investisseur, vous avez une approche de placement solide que vous appliquez bien, vous ne devriez pas vous soucier de la domination des investisseurs institutionnels sur les marchés.
Par ailleurs, le seul point commun de ces grands investisseurs est leur horizon de placement. La majorité d'entre eux investissent dans un horizon à court terme, soit moins d'un an. En adoptant une perspective d'investissement de plusieurs années, vous vous démarquez de ces professionnels et vous augmentez vos chances de réussite.
Enfin, il règne une certaine part de folklore en ce qui concerne la détermination du cours d'une action. Par exemple, certains expliquent la baisse d'un titre en disant qu'il y a plus de vendeurs que d'acheteurs. Ce qui est illogique, car pour chaque transaction, il y a un vendeur et un acheteur. Le meilleur modèle pour comprendre le fonctionnement de la Bourse est celui de l'encan, où le prix final est uniquement déterminé par l'offre et la demande.
Vendre un put dans son REER
Selon mon courtier, il n'est pas permis de vendre des " put " dans mon REER autogéré. Par contre, un expert a affirmé le contraire sur la chaîne télévisée BNN. Qui a raison ?
- R. Mondoux
Un " put " est une option donnant le droit de vendre éventuellement un titre à un prix déterminé d'avance.
Mes recherches assez poussées sur le sujet m'ayant mené à de nombreuses informations contradictoires, j'ai décidé de communiquer directement avec l'Agence du revenu du Canada (ARC).
La représentante m'a d'abord dit que les options de vente (put) n'étaient pas un placement admissible au régime enregistré d'épargne-retraite (REER). En demandant des précisions pour mieux comprendre pourquoi ces transactions n'étaient pas permises, j'ai semé le doute chez la représentante de l'ARC, qui a alors demandé à un spécialiste de l'organisme d'étudier la question plus en détail. Sa conclusion : votre courtier a tort. En effet, l'acquisition d'une option de vente (put) pourrait être considérée comme un placement admissible au REER si l'option est liée à un titre inscrit à la cote d'une Bourse. Cela signifie, par exemple, que puisque l'action ordinaire de Bombardier est un placement admissible au REER, l'option de vente sous-jacente l'est également. De plus, vous pouvez vendre des options de vente (put) dans votre REER.
Par ailleurs, vous devez demander l'approbation de votre courtier et signer les formulaires requis pour négocier des options dans votre REER.
Assurez-vous de bien comprendre le fonctionnement des options avant de vous lancer dans ce genre de transactions.
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