Les Bourses des pays développés pourraient connaître leur revanche l'an prochain par rapport aux parquets des marchés émergents, avance M. Roberge, de Dundee Valeurs mobilières.

Les gestionnaires de fonds y déplaceront une partie du capital qu'ils ont investi dans les marchés émergents, car la croissance des pays émergents se modérera, en raison de l'effet de l'appréciation de leurs monnaies sur leurs exportations et de celui des restrictions de prêts sur les investissements des entreprises, explique M. Roberge.

Boudées par les investisseurs du monde entier pour leur endettement excessif et leurs mesures d'austérité, les Bourses européennes pourraient connaître un regain de vie plus tard en 2011, une fois que les investisseurs regagneront confiance envers les mesures budgétaires mises en place par les gouvernements, estime Marc Christopher Lavoie, vice-président, marchés européens, chez Hexavest.

Le recul de l'euro deviendra aussi un moteur pour les exportations et améliorera la position concurrentielle de la France et de l'Allemagne, notamment.

L'investisseur qui ne veut pas choisir des pays et des titres individuels peut se tourner vers le fonds américain négocié en Bourse iShares MSCI EMU Index Fund (NY, EZU), qui investit dans les Bourses des 16 pays qui partagent l'euro, suggère cet expert.

Au Canada, bien que l'indice S&P/TSX ait gagné 12,2 % depuis le début de l'année, la Bourse offre encore l'un des meilleurs rapports risque-rendement, juge M. Delisle, de Scotia Capitaux. Tant que le dollar américain restera faible, les cours des denrées et le S&P/TSX resteront forts, prévoit le stratège.

" Le Canada reste un bon moyen de profiter indirectement de la croissance économique des pays émergents, avec le risque atténué qu'offre un pays développé ", ajoute-t-il.