Obligation : des années de disette à venir

Publié le 26/05/2011 à 11:08, mis à jour le 08/10/2013 à 08:06

Obligation : des années de disette à venir

Publié le 26/05/2011 à 11:08, mis à jour le 08/10/2013 à 08:06

Les gestionnaires de fonds d'obligation s'attendent à ce que les obligations canadiennes obtiennent le rendement du coupon, ou peut-être moins, au courant des prochaines années.

C'est ce que croient trois gestionnaires interrogés par Morningstar Canada lors d'une table ronde. Après de bonnes années, les obligations canadiennes devraient performer de façon modeste.

« Avec le temps, le rendement pourrait être inférieur au coupon, souligne Michael McHugh, vice-président et chef des revenus fixes à Goodman & Co. Mais un portefeuille obligataire diversifié et activement géré peut avoir un rendement différent de la catégorie d'actifs dans son ensemble.»

Les taux d'intérêts seraient actuellement un peu trop bas, selon les trois gestionnaires. Rex Chong, vice-président et chef des placements à revenu fixe à Invesco Trimark, rappelle que le taux d'intérêt réel pour les obligations devrait généralement suivre la croissance économique réelle : « Dans la mesure où l'économie mondiale se reconfigure pour atteindre un taux de croissance de 2 à 4 % par an alors que le cycle commercial évolue, cela suggérerait que les taux réels sont trop bas. »

Aux États-Unis, l'immensité de la dette publique a déjà poussé l'agence de notation Standard & Poor's à faire passer de stable à négative la cote de l'endettement américain. Même avec cette mauvaise nouvelle, le marché des obligations ne réserverait pas de surprises aux investisseurs, selon les trois gestionnaires.

« Le marché a déjà incorporé les mauvaises données fondamentales des États-Unis, indique Rex Chong. Il n'a pas fait un plat, dans un sens ou dans l'autre, du changement de cote S&P. »

« Cela a confirmé l'évidence, ajoute pour sa part Michael McHugh. Ce qui s'annonce est un risque de baisse de qualité des créances américaines. Il n'y a pas pour les États-Unis de moyen facile de réduire leur niveau d'endettement. Ils doivent réduire leurs dépenses sociales en général, et de santé en particulier, ce qui s'avèrera politiquement impopulaire et compliqué. »

La nécessité de se désendetter est également très importante en Europe, selon les gestionnaires qui s'inquiètent de voir des pays comme l'Irlande, la Grèce et le Portugal avoir des dettes nationales beaucoup plus grandes que ce que leur PIB peut supporter : « On ne peut pas laisser la Grèce être en défaut de paiement, prévient , Peter Hargrove, directeur général et chef des placements à revenu fixe à Guardian Capital. Les pays plus riches vont tout faire pour l'empêcher. »

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