La diversification reste efficace

Publié le 25/04/2009 à 00:00

La diversification reste efficace

Publié le 25/04/2009 à 00:00

On dit que les marchés d'outremer ont un effet sur les marchés d'ici, tout comme ceux d'ici ont un effet sur ceux des autres continents. Est-ce que cela enlève de l'attrait à la diversifi cation internationale ? G.M.

De nombreux épargnants ont investi à l'extérieur de l'Amérique du Nord, notamment dans des pays émergents comme la Chine, dans le but de diversifi er leur portefeuille de façon prudente. Or, la crise financière a frappé tous les marchés sans exception, et les marchés émergents ont été les plus durement touchés. Malgré cela, la diversifi cation géographique demeure une bonne stratégie. La crise actuelle est un événement rare qui se produit une fois par siècle. Il faut donc prendre garde d'en tirer de mauvaises leçons.

De plus, avant que la crise n'éclate, la plupart des indices boursiers des pays émergents avaient réalisé des rendements exceptionnels et se négociaient à des évaluations élevées. Leur chute était donc inévitable. À long terme, la diversifi cation géographique est une stratégie efficace parce que le marché boursier canadien offre un potentiel limité. L'économie canadienne a peu de poids à l'échelle mondiale et notre Bourse reflète cette réalité. Par exemple, la valeur boursière totale de la Bourse canadienne représentait 3,33 % de toute la valeur boursière mondiale le 15 avril, comparativement à 31,7 % pour la Bourse américaine.

Se limiter au marché canadien restreint le potentiel de gain et augmente considérablement les risques. En effet, notre économie dépend beaucoup des ressources naturelles, ce qui surexpose la Bourse canadienne à ce secteur. De plus, l'économie canadienne, comme celle des États- Unis, est parvenue à maturité et sa croissance est limitée. Pour espérer une croissance plus élevée, il faut se tourner vers les pays émergents. Cela dit, il faut être conscient des limites de la diversifi cation géographique. La mondialisation des échanges fait en sorte que l'économie des pays est de plus en plus interreliée. S'il survient un krach à la Bourse de Tokyo, la Bourse canadienne sera touchée, et vice versa. Il y a plusieurs façons de diversifier son portefeuille. Un investisseur peut acheter des titres de sociétés qui exercent surtout leurs activités à l'extérieur du Canada. Il peut aussi acheter des parts de fonds négociés en Bourse et de fonds communs spécialisés dans les marchés étrangers.

Les actions privilégiées ne sont pas garanties

Je voudrais savoir si ces deux titres sont garantis : BNS. PR.N.TO et GWO.PR.I.TO. J.-P. Vézina Le premier titre est l'action privilégiée N de série 16 de la Banque Scotia, et le second, l'action privilégiée de Great- West Lifeco série I. Ni le capital ni les dividendes des actions privilégiées ne sont garantis. L'avantage des actions privilégiées, c'est qu'en cas de dissolution ou de faillite de l'entreprise, leurs détenteurs auront préséance sur les actionnaires ordinaires.

Investir dans les fonds négociés en Bourse américains

Je me prépare à investir dans des fonds négociés en Bourse inscrits à la Bourses américaine. On me dit d'être vigilant en ce qui concerne le taux de change, les dividendes et les gains en capital. Pourriez-vous m'éclairer ? P.-L. Fredette Acheter des parts d'un fonds négocié en Bourse (FNB) sur une parquet américain équivaut à acheter le titre d'une entreprise comme IBM. Vous êtes assujetti aux mêmes facteurs

fi scaux et fi nanciers. Ainsi, le taux de change aura un effet sur le rendement. Si le huard s'apprécie par rapport au dollar américain, vous subirez une perte de change. De plus, les dividendes versés par les sociétés américaines sont assujettis à un impôt à la source de 15 %. De plus, ils ne donnent pas droit au crédit d'impôt pour dividende. Enfi n, le traitement fi scal des gains en capital n'est pas différent. Que votre bénéfi ce soit réalisé sur un titre américain ou canadien ne change rien au fait que la moitié de votre gain sera imposable.

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