Banque de Montréal

L'agence Moody's accole des perspectives négatives à la cote de crédit de BMO, car la hausse de ses prêts douteux minera son bénéfice pendant encore plusieurs trimestres. L'influence de ses divisions des marchés des capitaux et des produits structurés rendent aussi ses résultats trimestriels très volatils. George Lazarevski, de BMO Marchés des capitaux, s'étonne, puisqu'il juge que la Banque a déjà amélioré sa gestion de risque.

Saputo

La faiblesse des prix du fromage aux États-Unis fera baisser le bénéfice de Saputo de 17 % au quatrième trimestre, dont les résultats seront publiés le 9 juin. Turan Quettawala, analyste chez Scotia Capitaux, suggère toutefois à ses clients de profiter de toute baisse du cours du titre de Saputo pour acheter des actions. Il mise sur le rétablissement des marges bénéficiaires en 2010 et prévoit que le titre augmentera de 21 % d'ici 12 mois, à 26 $.

Transcontinental

Frappée par la chute de la demande dans le publipostage, l'impression de magazines et de produits commerciaux, Transcontinental annoncera une baisse de 23 % de son bénéfice par action, à 0,33 $, au deuxième trimestre, selon le consensus des analystes. Les résultats seront publiés le 10 juin. Paul Steep, de Scotia Capitaux, est tout de même rassuré par le refinancement de dette d'une valeur de 625 millions depuis le début de 2009.
IESI-BFC  (BIN-T)

L'entreprise de gestion de déchets émet pour 174 millions de dollars d'actions aux États-Unis afin de rembourser des dettes et profite de l'occasion pour s'inscrire à la Bourse de New York. Cette émission succède à une autre de 80 millions réalisée au Canada en mars. L'ancienne BFI Canada se donne ainsi les moyens de poursuivre sa croissance dans le Nord-Est américain, dit Jason Granger, de BMO Marchés des capitaux.

Procter & Gamble

La croissance du bénéfice de Procter & Gamble atteindra un creux à son prochain exercice qui débutera le 1er juillet pour ensuite s'accélérer, selon l'analyste Connie Maneaty, de BMO Marché des capitaux. L'analyste recommande l'achat du titre du géant des produits de consommation dès maintenant. La multinationale américaine profite de la récession pour réduire ses coûts et améliorer sa productivité.


À DÉCOUVRIR

Diamond Food mord dans la croissance

Les amandes grillées au chocolat et les noix de cajou assaisonnées au sel de mer et au poivre restent populaires malgré la récession. Le fournisseur californien de noix Diamond Foods (Nasdaq, DMND) a augmenté ses prévisions de bénéfice pour 2009 à trois reprises depuis janvier.

L'acquisition du fabricant de maïs soufflé Pop Secret en septembre 2008 et un bond de 30 % des ventes de ses noix Emerald ont doublé son bénéfice par action à 0,17 $ US au troisième trimestre clos le 30 avril. En moyenne, son bénéfice a été supérieur de 20 % aux prévisions des analystes depuis cinq trimestres.

Dans l'ombre du géant Kraft, Diamond Foods récolte les fruits d'une mise en marché plus énergique de ses produits et d'une réduction de ses coûts et de sa dette, dit Kenneth Zaslow, analyste chez BMO Marchés des capitaux. Les dépenses en marketing ont bondi de 70 % au troisième trimestre. Pour 2010, l'entreprise prévoit accroître son bénéfice de 22 %.

Potentiel
> Investit énergiquement dans ses marques pour augmenter sa part de marché des grignotines.
> Sa rentabilité augmente, car les noix comptent pour une part croissante de ses revenus depuis 2005.

Risques
> La volatilité du titre.
> Son action est chère par rapport au bénéfice et à sa valeur comptable.


ZOOM

Les mauvaises créances de la Banque Scotia appelées à croître

La Banque Scotia, l'une des banques canadiennes favorites des analystes, perdra un peu de son lustre à court terme.

La valeur de ses prêts douteux est appelée à croître au cours des prochains trimestres. La Banque a été moins rapide que ses rivales à reconnaître la fragilité de ses prêts et remédiera à la situation, prévoit Ian de Verteuil, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
Les prêts douteux de la Banque Scotia ont bondi de 50 %, à 1 milliard de dollars, au deuxième trimestre clos le 30 avril par rapport au premier trimestre, alors que ceux de trois rivales ont diminué d'environ 10 %.

La Scotia a également augmenté de 74 %, à 489 millions de dollars, ses réserves pour les pertes qu'elle pourrait subir sur ces prêts douteux. Le fait que les réserves soient nettement inférieures à l'encours de ces prêts indique que la Scotia cherche à aplanir l'effet de ces créances sur son bénéfice.

Cette pratique mettra en doute la qualité des bénéfices trimestriels de la Banque et pourrait lui faire perdre l'évaluation supérieure qu'elle obtient en Bourse par rapport à ses rivales, croit Michael Goldberg, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.

SUR L'ÉCRAN RADAR

Nouveaux sommets

Æterna Zentaris (Tor., AEZ, 2,50 $) Son traitement contre le cancer du côlon métastatique a prouvé son efficacité lors d'essais cliniques de phase II.

Descartes Systems (Tor., DSG, 4,39 $) Le fournisseur de logiciels de logistique a affiché des résultats supérieurs aux prévisions à son premier trimestre.

Groupe Opmedic (Tor., OMG, 1,60 $) Les investisseurs parient que l'exploitant des cliniques de traitement de l'infertilité Procrea profitera du projet de Québec d'assumer les frais de fécondation in vitro.

Nouveaux bas

Miranda Technologies (Tor., MT, 4,19 $) Ses derniers résultats trimestriels sont décevants. Ses clients télédiffuseurs souffrent de la chute de la publicité.

The Brick Group (Tor., BRK.UN, 0,85 $) Le refinancement de sa dette a fait passer de 54,2 à 174,2 millions le nombre de ses parts en circulation.

Sommets et bas des 52 dernières semaines, en date du 29-05-2009.