2014 par nos stratèges


Édition du 14 Décembre 2013

2014 par nos stratèges


Édition du 14 Décembre 2013

Par Stéphane Rolland

MARTIN ROBERGE
Stratège et analyste quantitatif de Canaccord Genuity

«Le pétrole est l'occasion canadienne»

Indices : Hausses prévues en 2014
S&P 500 : 10 % S&P/TSX : 13 %

Répartition de l'actif
+ Les actions américaines et les actions canadiennes, surtout les pétrolières
- Les obligations

Martin Roberge, stratège et analyste quantitatif de Canaccord Genuity, réduit la surpondération qu'il accorde aux actions américaines. Entre Bay Street et Wall Street, il est de plus en plus difficile de choisir une favorite, selon lui.

D'un côté, Wall Street a plus de catalyseurs devant elle. Une éventuelle dépréciation du dollar canadien rend aussi les investissements libellés en dollars américains plus intéressants.

De l'autre, les sociétés du S&P/TSX à Toronto ont un profil moins risqué. M. Roberge note que 15 % des sociétés inscrites au S&P 500 versent un dividende supérieur à 3 %. Au Canada, elles sont 55 % à le faire. Lors d'un marché baissier, les titres qui versent de généreux dividendes sont emportés moins profondément par la vague. «Nous continuons de favoriser le marché américain, mais la différence est modeste et elle diminue», explique-t-il.

Un faible pour les pétrolières

M. Roberge est très optimiste pour le secteur pétrolier qui pèse pour près du quart du S&P/TSX. La dépréciation de la devise canadienne sera favorable aux pétrolières, car le pétrole est libellé en dollars américains. Selon lui, la valeur du huard n'est plus corrélée avec le prix du baril, mais bien avec les investissements étrangers au Canada, qui seront appelés à diminuer.

De plus, l'écart entre le prix du pétrole brut canadien et les prix internationaux se rétrécira, prévoit-il. Historiquement, le pétrole canadien se vend selon un rabais de 17 $ US sur le prix de l'or noir à New York. Cette différence est de 30 $ US en ce moment. «Avec l'ajout de capacité par pipeline, trains et bateaux, ainsi que les raffineries qui regarnissent leurs stocks de pétrole lourd, on pourrait avoir une amélioration du prix canadien», estime le stratège.

Le Canadian Western Select (CWS), l'indice du prix du pétrole brut canadien, pourrait atteindre 90 $ US en 2015, prévoit M. Roberge. Cela représente une appréciation de près de 50 %. Et si le dollar canadien descendait à 90 cents, on parlerait d'un prix de vente de 100 dollars canadiens pour les producteurs d'ici qui exportent vers les États-Unis, ajoute-t-il.

L'attrait des pétrolières est d'autant plus fort qu'elles sont sous-estimées, selon lui. Elles s'échangent à un rabais de 25 % comparativement aux entreprises américaines équivalentes. «Les pétrolières canadiennes ont tellement connu un rendement médiocre qu'elles s'échangent à un escompte incroyable !»

(Suite à la page suivante)

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