Air Transat assure que tous les passagers qui ont été importunés en début de semaine par l'arrestation de deux de ses pilotes soupçonnés d'être en état d'ébriété avant de prendre les commandes d'un avion seront indemnisés.
Dans un court communiqué publié jeudi, le président-directeur général du transporteur aérien, Jean-François Lemay, précise seulement que ceux-ci seront dédommagés "en vertu de la réglementation européenne applicable". De plus, l'entreprise n'indique pas clairement quelles démarches peuvent entreprendre les voyageurs concernés.
Initialement, Air Transat avait offert une compensation de 200 $ applicable sur un prochain vol aux voyageurs.
Selon les règles de l'Union européenne, un passager est admissible à un dédommagement de 600 euros en cas d'annulation d'un vol dont le trajet dépasse 3500 kilomètres. Cela pourrait faire grimper à près de 210 000 $ la facture de l'entreprise si les quelque 245 passagers obtiennent chacun le montant prévu.
Entre-temps, Air Transat refuse toujours de commenter l'arrestation de Jean-François Perreault, âgé de 39 ans, et Imran Zafar Syed, âgé de 37 ans, qui sont suspendus jusqu'à la fin de l'enquête interne.
Ceux-ci ont été appréhendés lundi en raison de leur état d'ivresse avant de prendre les commandes d'un Airbus A310 qui devait faire la liaison Glasgow-Toronto.
Accusés à titre personnel en vertu de la loi sur la sécurité des transports au Royaume-Uni, les deux hommes devraient comparaître de nouveau prochainement, selon des médias locaux.
L'article 93 de la loi britannique interdit à un pilote "d'effectuer une fonction lorsque la proportion d'alcool dans son haleine, son sang ou son urine dépasse la limite prescrite". La limite prescrite en question est de neuf microgrammes d'alcool par 100 millilitres.
Transports Canada a déjà précisé que le ministère suivait la situation et qu'il comptait se pencher sur le dossier des deux pilotes.
Air Transat est le transporteur aérien exploité par le voyagiste québécois Transat A.T. (TSX:TRZ).
