La Côte-Nord s'organise pour attirer les événements provinciaux


Édition du 07 Février 2015

La Côte-Nord s'organise pour attirer les événements provinciaux


Édition du 07 Février 2015

Par Claudine Hébert
La grande séduction des Escoumins

La municipalité des Escoumins démontre qu'il est possible d'attirer des événements, même si on ne possède pas un centre des congrès. Depuis 2005, elle accueille chaque année en septembre le Congrès médical en Haute-Côte-Nord. Consacré à la médecine d'urgence en région, cet événement affiche systématiquement complet avec 160 participants et une quarantaine de conférenciers qui se déplacent gratuitement. «On doit refuser une centaine de réservations chaque année», soulève Marjolaine Tremblay, coordonnatrice du Congrès. La période d'inscription, en mai, dure rarement plus d'une journée. «Il y a trois ans, toutes les places avaient été comblées en moins de dix minutes», dit-elle.

Pour assurer la tenue de la dizaine d'ateliers présentés en simultanée en matinée et en après-midi pendant trois jours, l'équipe organisatrice emploie toutes les salles de la municipalité. Outre les quatre salles du Centre de santé, le Centre communautaire, l'église, la salle du conseil municipal, et même le salon funéraire sont mis à contribution pour l'événement. «Tous ces lieux sont situés à distance de marche», précise Mme Tremblay.

La coordonnatrice dit recevoir au moins trois demandes par année de la part d'organisateurs d'événements, qui veulent connaître la recette du succès des Escoumins. «Ce n'est pas compliqué. Toute la population y met du sien», dit-elle. Enfin, au-delà de sa popularité auprès des participants, ce congrès contribue à faire découvrir la Côte-Nord. Une bonne dizaine de médecins ayant participé au Congrès pratiquent aujourd'hui leur profession dans la région.

Histoires de pêche

Les pourvoiries de la Côte-Nord - on en compte plus d'une cinquantaine sur le territoire - font partie de l'offre qui distingue cette région. «De l'avis de nos clients d'affaires, le contact privilégié établi lors d'une sortie de pêche au saumon est inestimable», rapporte Charles Huot, copropriétaire de la pourvoirie de la rivière Corneille, à Baie-Johan-Beetz.

Depuis que cet homme d'affaires de Mont Saint-Sauveur a acquis la pourvoirie en 2009, la clientèle d'affaires a bondi. «D'à peine 5 % des revenus à l'origine, elle constitue, six ans plus tard, 25 % du chiffre d'affaires de la pourvoirie», signale M. Huot.

Cette augmentation ne s'est pas réalisée sans effort. L'établissement, qu'entoure la réserve du parc national de l'Archipel-de-Mingan, a fait l'objet d'un peu plus de 500 000 $ d'investissements : rénovation des cinq chalets, amélioration des sites de pêche, branchement à Internet. Le personnel est passé de deux à cinq employés. Ces efforts ont permis de rehausser la cote de la pourvoirie de 2 à 4 étoiles.

Résultat ? L'établissement, qui limite les séjours de pêche à six clients à la fois, reçoit régulièrement la visite de présidents d'entreprises et d'associés de cabinets, du 1er juin à la fermeture de la pourvoirie, le 15 septembre. M. Huot précise que plus du tiers de sa clientèle d'affaires provient de l'international. Le choix de pêche en mer, en rivière et en lac, la qualité des repas (homard, pattes de crabe, filet mignon, etc.) et la proximité de l'aéroport de Havre-Saint-Pierre (45 minutes de la pourvoirie), dont la piste est conçue pour l'atterrissage d'avions nolisés, sont autant d'éléments qui distinguent la pourvoirie. Et qui plaisent à la nouvelle clientèle.

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