Recrutement: Aukazi veut répondre aux besoins urgents et temporaires

Publié le 24/10/2022 à 07:54

Recrutement: Aukazi veut répondre aux besoins urgents et temporaires

Publié le 24/10/2022 à 07:54

Par Catherine Charron

La fondatrice d’Aukazi constate un engouement pour son service chez les travailleurs. (Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l'on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Moderniser le maillage entre travailleurs et employeurs du secteur industriel qui ont des besoins urgents, sporadiques et temporaires, c’est le défi que tente de relever Lana Khoury depuis qu’elle a fondé Aukazi en 2020.

Ainsi, l’application lancée en juillet 2021, sorte d’hybride entre Uber et Indeed, permet à des organisations — comme les fournisseurs de produits alimentaires Lallemand ou de matériels audiovisuels Solotech pour ne nommer que ceux-là — d’afficher des offres d’emplois de courtes durées auxquelles des travailleurs d’entrepôt pourront postuler.

Tout ce qui leur incombe donc, c’est d’y inscrire des offres d’emploi gratuitement, pour l’instant, de faire valoir leur marque employeur, et de régler la facture.

Le reste, de l’entrevue à la paperasse administrative, c’est l’équipe d’Aukazi qui s’en charge. «Ce sont techniquement nos salariés, on s’occupe des déductions à la source, de la CNESST pour les protéger... Mais les employés gèrent [leur horaire] à travers l'application», explique Lana Khoury.

Seuls les postes qui correspondent à l’expérience, aux compétences et aptitudes physiques et au lieu de résidence du candidat lui sont présentés, ce qui garantit, ou presque, que les recrues «embauchées instantanément» depuis la plateforme sont dites «qualifiés».

De plus, employés comme employeurs s’accordent mutuellement des notes et se laissent des commentaires, ce qui permet de raffiner les recherches sur l'application et d’assurer un meilleur jumelage.

La fondatrice d’Aukazi constate un engouement pour son service chez les travailleurs. «On ne ressent pas les effets de la pénurie de main-d’œuvre, se réjouit-elle. En juillet, on avait 800 candidats. Aujourd’hui on en a plus de 1600. Et on compte en avoir davantage en prévision du Vendredi fou, du Cyber Lundi et du temps des Fêtes», des périodes très achalandées dans les entrepôts.

Et ce sont les entreprises qui en profitent, puisque le plus bas taux enregistré de postes comblés quotidiennement depuis son lancement frôlait le 80%. L’organisation peaufine sa formule, afin que tous trouvent chaussure à son pied, autant du côté des employeurs que de la main-d'oeuvre.

«On travaille des deux côtés, pour que les travailleurs qui ne trouvent pas d’ouvrage ne désinstallent pas tout simplement l’application», indique la PDG.

 

Combler un besoin

Elle remarque que certains candidats ont même leurs entreprises chouchous chez qui ils s’empressent de postuler lorsqu’un poste est annoncé.

Si certains commencent à utiliser Aukazi pour apprendre à connaître une organisation avant d’y être embauché à plus long terme — «toutes les entreprises qui affichent sur notre plateforme sont aussi à la recherche d'employés à temps plein», glisse la patronne — d’autres préfèrent ces courts contrats, appréciant la flexibilité que leur procure ce service.

Les profils des candidats qui s’y trouvent sont diversifiés, des semi-retraités aux étudiants qui souhaitent arrondir leur fin de mois. Bien souvent, ce sont des travailleurs pour qui la formule traditionnelle du 40h ne fonctionne pas toujours.

Lana Khoury constate que les employeurs, eux, ont parfois besoin d’un peu d’encadrement, convaincu par exemple que de travailler chez eux requiert une formation bien particulière. Or, celle qui cumule plusieurs années dans le domaine des ressources humaines et du recrutement assure qu’elle pourrait être faite de façon graduelle, plutôt qu’intensive.

«Je dois faire de l’éducation, démontrer que tous n’ont pas besoin d’une formation exhaustive. On est dans une phase de changement, il faut qu’on s’ajuste aux besoins des travailleurs d’aujourd’hui», estime la dirigeante.

 

 

 

 

 

 

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