Sébastien Daupleix, le dirigeant qui veut briser les codes


Édition du 12 Avril 2023

Sébastien Daupleix, le dirigeant qui veut briser les codes


Édition du 12 Avril 2023

Sébastien Daupleix, fondateur de la PME montréalaise Uzinakod (Photo: courtoisie)

RECRUTEMENT. Depuis la création de son entreprise en 2016, Sébastien Daupleix met un point d’honneur à œuvrer sans relâche à l’épanouissement de ses salariés. Le dirigeant et fondateur de la PME montréalaise Uzinakod, qui développe des logiciels, veut briser les codes. Pour cela, il multiplie les initiatives pour le moins étonnantes. Entrevue. 

En 2016, après une carrière d’une quinzaine d’années à titre de consultant informatique indépendant en développement de logiciels, le passionné d’informatique depuis les bancs de l’école a posé les bases d’un projet « spontanément humain », selon ses propres termes. Nom de code : Uzinakod. 

L’entreprise spécialisée dans le développement de logiciels s’est fixée, dès les prémices, trois objectifs : expertise technique, rentabilité et, tout aussi important pour Sébastien Daupleix, l’approche humaine. « Ce dernier aspect nous a permis de conserver et de développer une richesse d’entreprise et une agilité dès le début de cette aventure. Si bien que cette “souplesse” a été un véritable atout au moment de faire face à la crise sanitaire et à la guerre des talents », détaille-t-il. 

Depuis 1996, année où il s’est établi au Québec après l’obtention de son diplôme à Lyon, en France, le dirigeant distille de précieux conseils à divers clients et peaufine son approche humaine du travail. « En tant que développeur logiciel, je voue une véritable passion à mon métier et l’idée était de mettre en place les conditions pour que d’autres personnes puissent s’épanouir à travers ce métier », explique le dirigeant. 

 

Télétravail illimité et chalet 

Et de talents, Uzinakod n’en semble pas dépourvu. De deux employés en janvier 2018, la compagnie est passée, en mars 2023, à un bataillon de 80 salariés. Le dirigeant a toujours insisté pour que l’approche humaine qu’il préconise s’applique à chacun de ses collaborateurs. « Lorsque nous étions seulement quatre personnes au sein de la compagnie, je me suis battu bec et ongles pour que nous puissions nous doter d’un plan d’assurance collective. Au Québec, le minimum requis est d’avoir cinq employés, mais j’ai beaucoup insisté pour fournir ce plan à mes employés à ce moment-là ». 

Selon lui, durant les premiers mois de son existence, certains ne donnaient pas cher de la viabilité d’un projet entrepreneurial accordant trop d’importance à « l’humain ». « Beaucoup d’entreprises mettent en place des avantages pour leurs employés en réaction à la pénurie ou aux crises successives. Nous, dès 2016, nous avons mis en place des choses qui paraissent normales aujourd’hui, mais à l’époque, les gens nous disaient qu’on en faisait beaucoup trop et que nous allions perdre en rentabilité ». 

Pour « remonter le moral des troupes » échaudées par la crise sanitaire, Sébastien Daupleix va même faire l’acquisition d’un chalet dans la localité de Saint-Donat, à 1 h 30 de route de Montréal, où peuvent se rendre les collaborateurs, leurs familles ainsi que leurs proches. « Au-delà de mettre cela à leur disposition, je pense que cette initiative témoigne profondément de que nous sommes en tant que compagnie et est parfaitement représentative de nos valeurs ». Des valeurs qui s’étendent jusqu’à proposer 17 semaines de télétravail depuis l’étranger — et « zéro jour » de présence obligatoire sur site — sans oublier cinq semaines de congés annuels contre trois en moyenne dans les autres organisations. 

 

Prime au collectif 

Particulièrement attaché à la cohésion de ses équipes — Uzinakod n’offre exclusivement que des emplois à temps plein — le dirigeant propose également diverses salves d’événements ponctuels parmi lesquels les « mercredis billetterie » qui permettent, tous les deuxièmes mercredis du mois, à une dizaine de collaborateurs n’opérant pas dans les mêmes services d’assister ensemble à un événement culturel, comme un concert ou encore un match des Canadiens de Montréal. « Cela renforce la cohésion d’équipe et permet à des gens qui n’ont pas le loisir d’échanger pendant le travail de partager des moments » appuie le dirigeant qui devrait continuer dans les mois à venir à consolider « l’approche humaine » de son entreprise. 

 

Depuis la création de son entreprise en 2016, Sébastien Daupleix met un point d’honneur à œuvrer sans relâche à l’épanouissement de ses salariés. Le dirigeant et fondateur de la PME montréalaise Uzinakod, qui développe des logiciels, veut briser les codes. Pour cela, il multiplie les initiatives pour le moins étonnantes. Entrevue. 
En 2016, après une carrière d’une quinzaine d’années à titre de consultant informatique indépendant en développement de logiciels, le passionné d’informatique depuis les bancs de l’école a posé les bases d’un projet « spontanément humain », selon ses propres termes. Nom de code : Uzinakod. 
L’entreprise spécialisée dans le développement de logiciels s’est fixée, dès les prémices, trois objectifs : expertise technique, rentabilité et, tout aussi important pour Sébastien Daupleix, l’approche humaine. « Ce dernier aspect nous a permis de conserver et de développer une richesse d’entreprise et une agilité dès le début de cette aventure. Si bien que cette “souplesse” a été un véritable atout au moment de faire face à la crise sanitaire et à la guerre des talents », détaille-t-il. 
Depuis 1996, année où il s’est établi au Québec après l’obtention de son diplôme à Lyon, en France, le dirigeant distille de précieux conseils à divers clients et peaufine son approche humaine du travail. « En tant que développeur logiciel, je voue une véritable passion à mon métier et l’idée était de mettre en place les conditions pour que d’autres personnes puissent s’épanouir à travers ce métier », explique le dirigeant. 
Télétravail illimité et chalet 
Et de talents, Uzinakod n’en semble pas dépourvu. De deux employés en janvier 2018, la compagnie est passée, en mars 2023, à un bataillon de 80 salariés. Le dirigeant a toujours insisté pour que l’approche humaine qu’il préconise s’applique à chacun de ses collaborateurs. « Lorsque nous étions seulement quatre personnes au sein de la compagnie, je me suis battu bec et ongles pour que nous puissions nous doter d’un plan d’assurance collective. Au Québec, le minimum requis est d’avoir cinq employés, mais j’ai beaucoup insisté pour fournir ce plan à mes employés à ce moment-là ». 
Selon lui, durant les premiers mois de son existence, certains ne donnaient pas cher de la viabilité d’un projet entrepreneurial accordant trop d’importance à « l’humain ». « Beaucoup d’entreprises mettent en place des avantages pour leurs employés en réaction à la pénurie ou aux crises successives. Nous, dès 2016, nous avons mis en place des choses qui paraissent normales aujourd’hui, mais à l’époque, les gens nous disaient qu’on en faisait beaucoup trop et que nous allions perdre en rentabilité ». 
Pour « remonter le moral des troupes » échaudées par la crise sanitaire, Sébastien Daupleix va même faire l’acquisition d’un chalet dans la localité de Saint-Donat, à 1 h 30 de route de Montréal, où peuvent se rendre les collaborateurs, leurs familles ainsi que leurs proches. « Au-delà de mettre cela à leur disposition, je pense que cette initiative témoigne profondément de que nous sommes en tant que compagnie et est parfaitement représentative de nos valeurs ». Des valeurs qui s’étendent jusqu’à proposer 17 semaines de télétravail depuis l’étranger — et « zéro jour » de présence obligatoire sur site — sans oublier cinq semaines de congés annuels contre trois en moyenne dans les autres organisations. 
Prime au collectif 
Particulièrement attaché à la cohésion de ses équipes — Uzinakod n’offre exclusivement que des emplois à temps plein — le dirigeant propose également diverses salves d’événements ponctuels parmi lesquels les « mercredis billetterie » qui permettent, tous les deuxièmes mercredis du mois, à une dizaine de collaborateurs n’opérant pas dans les mêmes services d’assister ensemble à un événement culturel, comme un concert ou encore un match des Canadiens de Montréal. « Cela renforce la cohésion d’équipe et permet à des gens qui n’ont pas le loisir d’échanger pendant le travail de partager des moments » appuie le dirigeant qui devrait continuer dans les mois à venir à consolider « l’approche humaine » de son entreprise. 

 

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