YULCOM Technologies s’attaque à un nouveau créneau

Publié le 03/01/2024 à 15:27

YULCOM Technologies s’attaque à un nouveau créneau

Publié le 03/01/2024 à 15:27

Par Emmanuel Martinez

«Notre croissance a été inspirée par des entreprises comme CGI et Bombardier», affirme le fondateur de YULCOM Technologies, Youmani Jérôme Lankoandé. (Photo: YULCOM Technologies)

L’hyperactive start-up montréalaise YULCOM Technologies poursuit sa diversification en s’attaquant à un nouveau marché: le diagnostic médical assisté par l’intelligence artificielle (IA).

L’entreprise a annoncé mercredi un investissement de 2 millions de dollars sur deux ans pour développer ce système qui aidera les radiologues à traiter plus rapidement davantage de dossiers pour des maladies pulmonaires. «Notre solution contribuera à résoudre un problème majeur de santé publique, soit le manque de personnel médical», affirme Youmani Jérôme Lankoandé, président-directeur général de YULCOM, en entrevue.

«On voit un grand potentiel dans le monde entier, car il n’y a pas assez de radiologues, ajoute-t-il. Notre marché cible, ce sont les territoires mal desservis qui n’ont pas de radiologues. Au Canada, ce sont les régions éloignées, tandis qu’en Asie et en Afrique, c’est pas mal partout.»

Cette solution d’IA fonctionnera de pair avec des machines de radiologie portatives qui existent déjà. D’autres entreprises offrent des solutions similaires pour la détection de cancer, mais pas pour les maladies pulmonaires, explique le fondateur de la PME qui compte sur une centaine d’employés permanents répartis dans 14 bureaux au Canada, aux États-Unis, en Amérique latine, en Afrique et en Europe. Elle emploie aussi une centaine de collaborateurs.

Dans le cadre de ce projet, YULCOM recevra des services-conseils et jusqu’à 254 000 $ en financement du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada.

 

Diversification géographique

Depuis ses débuts, YULCOM a eu comme ambition de sortir du Québec.

«On a commencé en 2012 avec l’exploitation de logiciel québécois, mais on a tout repris à zéro en 2015 en développant nos propres logiciels. Puis, on s’est lancé dans l’IA en 2017, mais on a toujours visé l’international», explique l’entrepreneur qui est le seul actionnaire.

Il note que c’est grâce à un mandat pour Développement international Desjardins, afin de développer une application pour l’analyse des cotes de crédit pour les institutions financières, que son entreprise a pris son envol à l’étranger en 2021. L’année suivante, elle a signé un contrat avec l’Organisation internationale de la Francophonie pour créer la plus grande plateforme au monde de formation à distance pour l’apprentissage du français.

En octobre dernier, YULCOM Technologie a conclu un partenariat avec Hitachi Systems Security en matière de cybersécurité et de transformation numérique au Canada et ailleurs sur la planète. Elle a aussi collaboré avec l’Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, notamment.

À Toronto, l’entreprise a remporté en septembre deux contrats avec eCampusOntario, le plus grand consortium d’institutions postsecondaires du Canada dédié aux outils d’apprentissage en ligne, pour améliorer la plateforme de bibliothèque ouverte et les systèmes de gestion de l’apprentissage utilisés par les 23 universités, 24 collèges et 6 établissements autochtones membres du Consortium.

Au Québec, elle a obtenu des mandats pour des organisations comme la Société québécoise des infrastructures, le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal et le Tribunal administratif du Québec.

Avec un déploiement international dans plusieurs champs, cette PME montréalaise est donc bien placée pour continuer de croître. Sa stratégie se base sur des mandats pour des clients ainsi que par la conception d’outils informatiques dont elle conserve la propriété intellectuelle.

«Notre croissance a été inspirée par des entreprises comme CGI et Bombardier, soutient Youmani Jérôme Lankoandé. On espère comme elles faire rayonner le Québec partout sur la planète!»

Sur le même sujet

À la une

Les bénéfices de Gildan en baisse de près de 20% au 1T

L’entreprise est dans une querelle avec certains de ses principaux actionnaires pour savoir qui devrait diriger Gildan.

L’ancien patron de Gildan a obtenu 10M$US au cours des trois dernières années

Le CA de Gildan l’accuse d’avoir «considérablement réduit» son implication quotidienne dans la gestion de la société.

Gildan: le PDG, Vince Tyra, dévoile sa stratégie de croissance

Il a fait le point lundi pour les investisseurs trois mois après avoir pris les rênes de l'entreprise.