Projet de lithium Bodo SM: Bullion Gold acquiert 36 000 hectares

Publié le 27/02/2023 à 09:48

Projet de lithium Bodo SM: Bullion Gold acquiert 36 000 hectares

Publié le 27/02/2023 à 09:48

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

Par René Martel, Initiative de journalisme local

La compagnie Bullion Gold vient de faire l’acquisition de plus de 36 000 hectares de terrain à environ 200 km de Chibougamau dans l’éventualité de développer son projet de lithium Bodo SM. La compagnie basée à Montréal croit que le sous-sol de son projet est similaire à celui retrouvé dans les zones géologiques connues contenant du lithium dans la partie ouest de la baie James.

Bullion Gold est une société d’exploration minière dont les bureaux sont situés à Montréal, mais dont la propriété principale est en Abitibi sur la faille de Cadillac. Le projet Bousquet est situé à 25 km à l’est de Rouyn-Noranda. C’est un projet classique aurifère nous confirme Jonathan Hamel, président et chef exécutif. La compagnie a vu le jour en 2020, mais l’équipe de direction est bien connue dans le monde de l’exploration minière pour être impliquée dans différents projets miniers, dont la découverte du projet Nelligan de Vanstar Mining situé entre Chibougamau et Chapais. Ce gisement a été nommé «Découverte de l’année 2019» au gala Explore de l’Association d’exploration minière du Québec. Ce qui a poussé le groupe à investir dans cette nouvelle propriété c’est bien entendu l’intérêt du lithium dans le nord du Québec. «Nous sommes toujours à l’affut de développements de nouveaux projets qui ont du potentiel. Nous parlons de cette propriété qui a une formation géologique qui est similaire aux autres camps sur le territoire comme par exemple Whabouchi ou Corvette.» C’est une grande propriété qui a été acquise et ça donne un grand potentiel de trouver des formations de minerais intéressantes sur plusieurs années. «Dès cet été, nous allons être en mesure de faire de la prospection pour en connaitre un peu plus.»

Ce que la compagnie va rechercher dans les prochains mois ce sont des indices géologiques qui vont permettre de croire que le projet a du potentiel. Toutefois, selon les données que la minière détient, elle croit qu’il y a un certain potentiel pour le lithium dans ce secteur. «Dans le nord du Québec, il y a énormément de potentiel pour ce type de gisement. Tout ça s’ajoute à tout le secteur traditionnel comme l’or et le cuivre, etc.» La minière sait que la demande pour ce type de métaux va augmenter. Il faut penser juste au niveau des véhicules électriques et des batteries. «Il risque d’y avoir une pénurie de ces métaux rares et stratégiques dans les prochaines années, donc le Québec et la région de Chibougamau sont avantageusement positionnés pour profiter de ça», affirme Jonathan Hamel. L’exploration peut aussi mener à d’autres découvertes comme ça a déjà été le cas dans d’autres projets. La minière a développé des gisements d’or. Qui sait ce qu’elle peut trouver dans l’avenir sur sa nouvelle propriété ! Mais l’intérêt principal pour Bodo SM est vraiment le lithium.

La prochaine étape sera une campagne de prospection minière sur le terrain pour couvrir la propriété. Il est difficile de mettre des échéances dû au fait qu’il y a beaucoup d’effervescence dans le nord du Québec, une rareté de main-d’œuvre spécialisée comme des géologues et des équipes de prospection. «Il faut faire avec l’état du marché, mais nous allons définitivement faire une campagne de prospection sur la propriété. Par la suite, avec les données recueillies, ça sera probablement suivi par du forage dans les mois suivants» prévoit monsieur Hamel.

 

 

 

 

 

À la une

Filière batterie: le beau (gros) risque

Avec l’arrivée des géants de la batterie, Bécancour est au cœur du plus grand projet économique au Québec.

Pierre Fitzgibbon: «Dans la filière batterie, on est rendu trop loin pour reculer»

00:00 | Les Affaires

Le superministre a rencontré «Les Affaires» en table éditoriale afin de préciser sa vision de la filière batterie.

Table éditoriale avec le PDG de Northvolt: des batteries «made in Québec» avec du contenu d'ailleurs

En table éditoriale avec «Les Affaires», Paolo Cerruti affirme qu'il faudra être patient.