RICHARD DROUIN Assumer ses responsabilités jusqu'au bout

Publié le 12/02/2011 à 00:00, mis à jour le 22/02/2011 à 15:41

RICHARD DROUIN Assumer ses responsabilités jusqu'au bout

Publié le 12/02/2011 à 00:00, mis à jour le 22/02/2011 à 15:41

Par Marie-Claude Morin
De façon générale, M. Drouin prône une certaine flexibilité dans la gestion des conseils d'administration. " Il n'y a pas de règle absolue en gouvernance et il ne faut pas essayer d'appliquer les mêmes principes à toutes les entreprises. Il vaut mieux développer une expertise qui permet de s'adapter à chaque conseil et à chaque entreprise. "

Après ce qu'il considère une période de zèle en gouvernance, M. Drouin constate avec joie le retour du balancier. Dans certains cas, déplore-t-il, l'entreprise était gérée en fonction de la gouvernance, en oubliant tout le reste. Le conseil n'avait pas de temps à consacrer à l'analyse du risque, à l'analyse des profits, au développement de l'entreprise et au plan stratégique. " Je pense qu'on a trouvé un certain équilibre aujourd'hui, même s'il n'y a pas encore eu de retour du balancier dans certaines entreprises. "

Au chapitre des améliorations, M. Drouin aimerait également voir plus de diversité dans les conseils. " Que ce soit sur le plan ethnique ou du ratio hommes-femmes, on est énormément en retard. Même pour la diversité d'expertises, il y a encore du travail à faire. "

Lui qui a siégé à des conseils présidés par le pdg et à d'autres dirigés par une personne indépendante prône la division des rôles de pdg et de président du CA. " Ça sépare les fonctions reliées à la gouvernance du conseil et celles liées à la gestion de l'entreprise. Les gestionnaires s'impliquent moins dans le conseil et ses comités, et vice versa. "

Stelco, un mandat marquant

De toutes ses expériences, Richard Drouin qualifie sans hésiter la présidence de Stelco comme celle qui l'a le plus marqué. Déjà administrateur du fabricant d'acier canadien, M. Drouin a été nommé président du conseil de l'entreprise spécifiquement pour mener à bien la restructuration, un processus qui a duré deux ans.

Le plus difficile dans ce dossier a été la diversité des expertises requises. Pour neuf membres du conseil, il pouvait y avoir 25 consultants dans la salle. " Il faut écouter tout ce monde et prendre des décisions en fonction des avis reçus, parce que ce n'est pas nous qui avons l'expertise. "

Pour coordonner tous ces intervenants, il fallait être minutieux et strict, faire respecter les droits de parole et bien planifier les ordres du jour. Résultat, le processus a été convivial et la restructuration s'est déroulée dans les règles, dit M. Drouin.

" Nous n'avons eu aucune réclamation de qui que ce soit contre le conseil ou contre un membre du conseil. Ça, c'est exceptionnel ! " rappelle l'ancien président du CA.

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