Clélia Cothier, gestionnaire du Défi de l’alimentation dans l’espace lointain (Photo: courtoisie)
AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE. Les futures missions d’exploration lunaire et martienne exigeront que les astronautes produisent eux-mêmes des aliments. L’Agence spatiale canadienne (ASC) a donc lancé le Défi de l’alimentation dans l’espace lointain, en collaboration avec Impact Canada et l’agence spatiale américaine (NASA).
« L’objectif consiste à développer des innovations pour cultiver un maximum d’aliments variés, sains et nutritifs en consommant le moins d’intrants possible, comme l’eau ou l’énergie », explique Clélia Cothier, gestionnaire du Défi à l’ASC.
L’influence de l’espace sur les plantes et les légumes a fait l’objet d’expériences dès 1946. En 2015, des astronautes ont consommé pour la première fois une laitue cultivée à bord de la Station spatiale internationale.
L’agriculture dans l’espace nécessite des systèmes clos qui recyclent tout, utilisent peu d’énergie et d’espace et demandent peu de temps aux astronautes. « La microgravité crée également des problèmes, ajoute Clélia Cothier. Les liquides, par exemple, ne se comportent pas comme sur la Terre, ce qui complique l’alimentation en eau des racines. »
Tous les Canadiens qui le désirent peuvent soumettre des projets jusqu’au 30 juillet. L’ASC les invite toutefois à se manifester plus tôt. « Ils pourront ainsi échanger avec d’autres innovateurs et développer des partenariats », précise Clélia Cothier. Leurs innovations pourraient aussi améliorer la culture sur Terre. « Si on peut faire pousser des légumes dans l’espace, on peut aussi y arriver dans des milieux hostiles, comme le Grand Nord canadien, et vice-versa », note la gestionnaire du Défi.