Confrontée à une hausse constante de ses dépenses et à une croissance modeste de ses revenus, l'Autorité des marchés financiers (AMF) veut améliorer son efficacité.
Dans son plan stratégique 2012-17, rendu public jeudi, l'AMF dit "faire face à certaines pressions sur le plan des dépenses". Sont notamment en cause la hausse des salaires des juristes, des experts en dérivés et des actuaires ainsi que "l'urgence de mettre à niveau" les systèmes informatiques.
C'est sans compter que dans la foulée de la crise financière de 2008, les réformes réglementaires se sont multipliées, ce qui alourdit sans cesse la tâche de l'AMF et augmente ses coûts de fonctionnement. Dans son plan stratégique, l'organisme se dit d'ailleurs "préoccupé par le nombre de réformes et leur ampleur".
Sur le plan des revenus, les perspectives ne sont pas reluisantes. D'abord, la crise de 2008 a eu pour effet de ralentir les activités du secteur financier, "ce qui restreint conséquemment les revenus de l'Autorité", peut-on lire dans le document.
De plus, "l'émergence constante de nouveaux modèles d'affaires et de nouveaux produits qui échappent en bonne partie à la tarification (de l'AMF) limite également la croissance des revenus", indique l'organisme.
Jusqu'ici, l'AMF dit avoir réussi à équilibrer ses comptes "en exerçant un contrôle serré de ses dépenses". Pour l'avenir, cependant, l'organisme reconnaît qu'il devra "rechercher une meilleure adéquation entre ses revenus et ses dépenses", sans préciser comment y parvenir. Aucune demande d'aide au gouvernement n'est toutefois évoquée.
Une piste de solution avancée dans le plan est l'"optimisation des processus opérationnels-clés" comme l'inscription des entreprises, les suivis de conformité, les enquêtes, les inspections, la surveillance et les poursuites. L'exercice devrait permettre à l'AMF de "récupérer des ressources et de les affecter à d'autres défis", prévoit-on.
Parmi les autres objectifs que l'AMF se fixe dans son plan stratégique, on trouve la création d'un indice de littératie financière des Québécois, la mise en place de partenariats avec certaines institutions financières pour assurer la diffusion de documents informatifs ainsi qu'une révision du système de traitement des plaintes et du programme d'assurance-dépôt.
