Bourse: Wall Street et Toronto accentuent leur glissade

Publié le 06/01/2015 à 10:30, mis à jour le 06/01/2015 à 17:00

Bourse: Wall Street et Toronto accentuent leur glissade

Publié le 06/01/2015 à 10:30, mis à jour le 06/01/2015 à 17:00

(Photo: Bloomberg)

Wall Street et Bay Street ont fini en baisse mardi, poursuivant un début d'année morose, alors que la chute des prix du pétrole et quelques indicateurs mitigés encourageaient le manque d'allant général des investisseurs.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a terminé la journée sur une perte de 145,93 points, ou 1,01%, à 14 246,77 points, après avoir effacé 361 points lundi. Le secteur de l'énergie s'est englué de 2,49%. 

Le dollar canadien a lui aussi fortement reculé. Le huard a perdu 0,56 cent US pour terminer à 84,55 cents US, un creux de cinq ans et demi.

Malgré tout, le titre de la pharmaceutique Vaelant a touché un sommet annuel de 174,10 dollars, alors que celui de Meubles Leon a fait de même à 18,44 dollars.

À New York, l'indice Dow Jones a perdu 130,01 points, ou 0,74%, à 17 371,64 points, tandis que le Nasdaq a lâché 59,84 points, ou 1,29%, à 4 592,74 points. L'indice élargi S&P 500, le plus suivi par les investisseurs professionnels, a cédé 17,97 points, ou 0,89%, à 2 002,61 points.

«Les marchés n'aiment pas les incertitudes», a résumé David Levy de Kenjol Capital Management. «Or, la volatilité des cours du pétrole et du marché obligataire a manifestement accentué les incertitudes. On assiste à des échanges dominés par l'aversion au risque.»

Le cours du pétrole a en effet fini la séance à New York sur une nouvelle chute à un plus bas niveau depuis près de six ans, s'installant sous 50 dollars le baril, dans un marché toujours dominé par les angoisses sur une production excessive.

Le marché obligataire, prisé des investisseurs en temps d'incertitude, a à l'inverse poursuivi sa hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 1,944%, contre 2,035% lundi soir, évoluant sous le seuil des 2% pour la première fois depuis la mi-octobre. Celui des bons à 30 ans baissait à 2,504%, contre 2,604% la veille. 

De plus, «alors qu'il n'y aucun catalyseur à la hausse aujourd'hui, la situation reste très incertaine en Europe», a ajouté David Levy.

La Grèce est au coeur des préoccupations sur l'Union européenne (UE), alors que les investisseurs craignent qu'une victoire de la gauche radicale du parti Syriza, aux législatives du 25 janvier, provoque une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.

Le marché a pâti en cours de matinée «de la parution d'un article du Financial Times citant (des experts) d'Oxford Economics laissant anticiper que Syriza disposerait d'un net soutien en Grèce pour rejeter les mesures d'austérité imposées par l'UE», ont expliqué les analystes de Briefing.com.

L'énergie souffre toujours 

Les indices, qui reviennent depuis plusieurs séances sur des records atteints fin 2014, n'ont pas trouvé de soutien dans les indicateurs du jour sur l'économie américaine.

«L'activité dans les services aux États-Unis a ralenti le mois dernier à son rythme le plus faible depuis juin», selon un rapport de l'association professionnelle ISM, «et les commandes industrielles ont baissé pour le quatrième mois consécutif en novembre», ont souligné les experts de Wells Fargo.

«Mais même si elles ne sont pas très bonnes, ces données ne sont toutefois pas à l'origine de ce nouveau recul du marché, qui plonge finalement pour les mêmes raisons» que la veille, c'est-à-dire les inquiétudes sur la Grèce et le marché du pétrole, a estimé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Parmi les valeurs, la chute des cours du pétrole a en premier lieu affecté le secteur de l'énergie, déjà le moins performant aux États-Unis l'an dernier: ExxonMobil a reculé de 0,53% à 89,81 dollars et ConocoPhillips a chuté de 4,13% à 62,93 dollars.

En revanche, Chevron a résisté à la tendance, ne cédant que 0,05% à 108,03 dollars après l'annonce de sa découverte d'un nouveau gisement pétrolier dans des eaux profondes du Golfe du Mexique. 

Le fabricant d'accessoires de mode Coach, qui va racheter le chausseur de luxe pour femmes Stuart Weitzman, a perdu 1,17% à 36,30 dollars.

Le constructeur aéronautique Boeing a abandonné 1,18% à 127,53 dollars, ne profitant pas de l'annonce de la meilleure performance commerciale de son histoire en 2014. 

À l'inverse, AOL a avancé de 3,38% à 46,25 dollars. Selon l'agence de presse Bloomberg, le groupe intéresse le poids lourd américain des télécoms Verizon (+1,01% à 47,04 dollars), qui cherche à muscler son offre de vidéos en ligne.

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